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Élargissement de l'UE : "Le meilleur investissement que nous puissions faire", assure António Costa

Le président du Conseil européen Antonio Costa lors du Sommet sur l'élargissement de l'UE organisé par Euronews mardi 4 novembre à Bruxelles.
Le président du Conseil européen Antonio Costa lors du Sommet sur l'élargissement de l'UE organisé par Euronews mardi 4 novembre à Bruxelles. Tous droits réservés  AP
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Par Sandor Zsiros & Grégoire Lory & Nathan Joubioux
Publié le Mis à jour
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Lors du sommet sur l'élargissement de l'UE organisé ce mardi à Bruxelles, les principaux dirigeants ont appelé la Hongrie à lever son veto sur l'adhésion de l'Ukraine. Le président du Conseil de l'Europe a, lui, estimé que le futur de l'Union passait par l'intégration de nouveaux pays.

L'Union européenne doit-elle s'ouvrir davantage ? Pour António Costa, cela ne fait aucun doute. À l'occasion du sommet sur l'élargissement de l'UE, organisé par Euronews, ce mardi 4 novembre, le président du Conseil européen a assuré que l'Union et les pays candidats ne doivent pas rater le coche.

"Dès le début de mon mandat, l’élargissement est l’une de mes priorités absolues. C’est une priorité à laquelle je crois profondément. Et le contexte géopolitique actuel rend cette priorité d’autant plus urgente et nécessaire pour l’Union européenne", a-t-il déclaré, à son arrivée. Selon lui, "une Union européenne élargie signifie une Europe plus sûre, plus forte et plus pacifique, chez elle et dans le monde. L’élargissement est le meilleur investissement que nous puissions faire aujourd’hui pour notre avenir", a-t-il estimé.

Il a appelé les 27 États membres de l'Union à se prononcer sur l'élargissement. "L'UE doit se décider si elle peut se permettre de perdre davantage de temps et si elle est prête à évoluer et à s'adapter aux réalités géopolitiques actuelles", a-t-il souligné.

Dans son discours liminaire, le président du Conseil a également adressé un message aux pays candidats, qui "doivent décider s'ils sont déterminés à aller de l'avant dans leur transformation vers l'Union européenne ou s'ils préfèrent rester prisonniers d'un douloureux héritage historique".

António Costa a clairement apporté son soutien au Monténégro, pays donné favori pour rejoindre l'Union avant la fin de la décennie. "Je crois que le Monténégro peut être le “28e des 28”", ajoutant que le pays avait réalisé les progrès les plus importants. "Son ambition de conclure les négociations d'ici fin 2026 semble aujourd'hui crédible, à condition qu'il maintienne le même engagement et le même travail intensif sur les réformes nécessaires", a-t-il assuré.

Il a également adressé un message à la Moldavie, "confrontée à des attaques répétées contre sa démocratie et sa souveraineté" et qui a "finalisé, au cours de cette année, son processus d'adhésion".

António Costa a ensuite averti que les pays candidats se trouvent à la croisée des chemins et doivent se décider maintenant. Ce message visait probablement les pays des Balkans occidentaux au passé nationaliste marqué, comme la Serbie.

Viktor Orbán, principal obstacle de Kyiv

Le président du Conseil européen a également mis en avant les "progrès impressionnants" accomplis par l'Ukraine depuis sa candidature, en 2022. Dans ce dossier, António Costa jour le rôle d'un négociateur clé parmi les États membres pour obtenir l'unanimité nécessaire à la poursuite des négociations d'adhésion des pays candidats à l'UE.

Car la Hongrie a opposé son veto à l'adhésion de l'Ukraine, le gouvernement de Viktor Orbán estimant que cela mettrait l'Europe en danger.

Une position qu'a dénoncé Volodymyr Zelensky, présent au sommet en visioconférence. Selon lui, Budapest ne fait qu'empêcher l'Ukraine d'ouvrir son premier cycle de négociations d'adhésion, aidant ainsi la Russie.

"Pendant cette guerre, nous n'avons reçu aucun soutien de sa part", a assuré le président ukrainien. "Bloquer l'Ukraine est une forme très spécifique de soutien de Viktor Orbán à Vladimir Poutine. Ce n'est certainement pas une bonne chose. C'est mon opinion", a-t-il déclaré. Il estime, au contraire,que son pays protège l'ensemble de l'Europe contre la Russie et que, par conséquent, "Viktor Orbán doit offrir quelque chose à l'Ukraine".

Il a conclu en assurant que les Ukrainiens se battent pour leur existence et le chef d'État que la Hongrie soutienne l'Ukraine, ou, à défaut, qu'elle ne bloque pas l'ouverture des négociations.

Un point de vue partagé par Marta Kos. Interrogée sur la façon dont compte procéder l'UE pour surmonter l'opposition de la Hongrie, la commissaire européenne à l'Élargissement explique trouver la situation "injuste". "La Hongrie a donné son feu vert pour accorder à l'Ukraine le statut de pays candidat et pour entamer des négociations, et maintenant elle bloque la suite."

"J'admire profondément ce qu'ils [les Ukrainiens, NDLR] accomplissent malgré les bombardements. Mais nous devons en faire autant", a-t-elle ajouté.

"L'année à venir sera décisive"

Marta Kos a également exhorté les pays candidats à poursuivre les réformes malgré l'opposition à leur adhésion au Conseil européen. "Ils n'ont pas besoin de Viktor Orbán pour mener à bien les réformes", a-t-elle estimé.

Mais elle se veut optimiste quant à l'avenir. "Globalement, 2025 a été une année positive pour notre travail avec les pays candidats", a-t-elle ajouté, précisant que "le Monténégro, l'Albanie, la Moldavie et l'Ukraine ont réalisé des progrès significatifs sur la voie de l'adhésion à l'UE. [...] L'année à venir sera décisive pour tous les pays candidats, et plus particulièrement pour ceux qui ont présenté des plans ambitieux pour mener à bien les négociations."

Ces quatre pays visent tous à conclure les négociations entre fin 2026 et fin 2028. "Les futurs élargissements ne pourront être couronnés de succès que si nous garantissons des réformes de la plus haute qualité et mettons en place des garanties rassurantes pour nos citoyens quant à l'intégrité de notre Union et à nos valeurs démocratiques", a conclu Marta Kos.

Ce sommet a coïncidé avec la publication, par la Commission européenne, de son dernier rapport sur l'élargissement. Elle y a réitéré que l'adhésion de nouveaux pays reste une priorité et affirme que leur intégration est à portée de main.

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