Les insultes et les accusations ont fusé lors du débat télévisé entre le chef du gouvernement conservateur et le chef de l'opposition socialiste.
A moins d’une semaine des élections législatives, le chef du gouvernement Mariano Rajoy a affronté lundi soir son challenger socialiste Pedro Sanchez dans un duel télévisé. Durant la campagne, c’est le seul débat auquel a accepté de participer le dirigeant conservateur.
Dans les sondages, le parti populaire fait la course en tête mais avec seulement 25% d’intentions de vote, soit 5 points de plus que le parti socialiste.
Devant les caméras, le duel a été pour le moins agressif. Les attaques ont fusé.
Le chef de file de l’opposition a par exemple reproché à son adversaire de n’avoir pas démissionné malgré les scandales de corruption de son parti.
“Le chef du gouvernement doit être une personne décente, M. Rajoy et vous ne l‘êtes pas”, a lancé Pedro Sanchez.
“Il est possible de se relever d’une défaite électorale mais pas de l’affirmation vile, mesquine et misérable que vous venez de faire”, a rétorqué Mariano Rajoy, sans cesse interrompu.
Au lendemain du débat, dans les rues de la capitale, certains ne cachent pas leur consternation.
“Je pense que Rajoy et Sanchez ont fait tout leur possible pour que les gens réalisent à quel point ces dirigeants sont un désastre pour le pays”, ironise cette madrilène. “Ils nous poussent à penser que la solution est ailleurs, dans Podemos ou Ciudadanos, ou encore ailleurs. Mais ce que j’ai vu la nuit dernière m’a fait réalisé que c‘était très difficile de leur faire confiance”.
Les deux partis émergents, Podemos, à gauche et Ciudadanos, au centre talonnent dans les sondages les deux partis traditionnels. Le débat d’hier, “c’est l‘épilogue d’une époque” a commenté Pablo Iglesias. Le centriste Albert Rivera a lui dénoncé un “combat de boue”.