Italie-Iran : les affaires reprennent

Italie-Iran : les affaires reprennent
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Par Anne Glémarec avec REUTERS, AFP
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Les deux pays ont signé pour 17 milliards d'euro de contrats. Rome aspire à redevenir le premier partenaire économique de Téhéran.

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Les affaires reprennent entre l’Italie et l’Iran. Au deuxième jour de la visite du Président iranien à Rome, les deux pays ont signé pour 17 milliards d’euros de contrats. Ils concernent les secteurs pétrolier, minier, automobile, mais aussi les transports publics et les bâtisseurs d’autoroutes. La semaine dernière déjà, le groupe Pessina Costruzioni avait passé un accord préliminaire avec Téhéran pour la construction de cinq hôpitaux en Iran.

S’adressant à un parterre d’hommes d’affaires, Hassan Rohani a qualifié de priorité nationale l’ouverture de son pays aux investisseurs étrangers. “Nous sommes prêts à accueillir les investissements, des technologies et à créer de nouveaux marchés d’exportation,“ a-t-il déclaré.

Séduire l’Iran à tout prix

Avant les sanctions internationales, l’Italie était le premier partenaire économique de l’Iran. En 2011, leurs échanges atteignaient 7 milliards d’euros. Depuis 2013, ils plafonnent à 1,2 milliards. Dans la course européenne aux contrats avec l’Iran, Rome a d’ailleurs l’avantage. Car comme l’a rappelé le chef de la diplomatie italienne, Paolo Gentiloni, l’Italie et l’Iran “ont toujours maintenu un bon niveau de contact. Nous ne pouvons pas dire aujourd’hui que l’Italie fait son retour en Iran puisque nos institutions et nos entreprises n’ont jamais vraiment quitté le pays.

C’est cependant l’avionneur européen Airbus qui a été le plus rapide : l’Iran s’est engagé à lui acheter 114 appareils – un contrat de plus de 18 milliards d’euros que le président Rohani doit finaliser ce mercredi à Paris.

Le gouvernement italien a mis les petits plats dans les grands pour accueillir la délégation iranienne : pas d’alcool au dîner d’Etat, et camouflage de rigueur pour les statues antiques du musée du Capitole, dont la nudité, a-t-on expliqué officiellement, aurait compliqué le travail des journalistes iraniens. Un zèle qui déchaîne la polémique en Italie, tout comme le silence de Rome sur la peine de mort et les droits de l’Homme.

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