En Birmanie, plus de 25 ans après sa première victoire électorale non reconnue par les militaires, la Ligue Nationale pour la Démocratie domine enfin
En Birmanie, plus de 25 ans après sa première victoire électorale non reconnue par les militaires, la Ligue Nationale pour la Démocratie domine enfin le Parlement entré en fonction aujourd’hui. Le parti d’Aung San Suu Kyi a remporté les législatives de novembre à plus de 80 %. Un quart des sièges restent cependant réservés aux militaires.
La première tâche du parlement sera d‘élire un président. Ce pourrait être Htin Kyaw, vice-président de la fondation Suu, promouvant la santé et l‘éducation en Birmanie. En effet, la constitution ne permet pas à la dame de Rangoun de se présenter, car ses enfants sont de nationalité britannique. Elle a cependant affirmé qu’elle serait “au-dessus du président”.
Sur les 390 députés élus de son parti, une vingtaine seulement à déjà une expérience parlementaire.
“J’ai l’impression de rêver, en étant ici au Parlement. Personne n’aurait jamais pensé que la NLD aurait formé un jour un gouvernement, même nous. ça bouleverse non seulement la Birmanie mais le monde entier”, affirme Khin Maung Myint, député de la NLD.
Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix, a fait son entrée au parlement en 2012, à la faveur de législatives partielles, premier signe de bonne volonté du gouvernement de transition.
La fille du père de l’indépendance birmane va désormais devenir leader de la majorité parlementaire, après de longues années d’emprisonnement et d’assignation à résidence.