C’est une victoire en demi-teinte qu’a remporté Robert Fico, en Slovaquie, lors des élections législatives qui se sont tenues ce samedi. Si le
C’est une victoire en demi-teinte qu’a remporté Robert Fico, en Slovaquie, lors des élections législatives qui se sont tenues ce samedi. Si le Premier ministre sortant est arrivé en tête du scrutin, la tâche s’annonce ardue pour constituer un gouvernement de coalition. La formation du dirigeant social-démocrate, le Smer-SD, a perdu la majorité absolue au Parlement, en remportant 28,3 % des voix, et devra composer avec un paysage politique fragmenté. “Il est vrai que les résultats de ces élections sont très compliqués”, a déclaré Robert Fico, “ce qui confirme que notre système politique reste très “vivant”. Nous devrons probablement travailler avec un nombre élevé de partis politiques, qui feront leur entrée au Parlement de la République slovaque”. Huit partis seront désormais représentés à la chambre basse, à l’issue d’une campagne marquée par les discours de rejet de l’accueil des migrants, y compris de la part du pouvoir en place. Les libéraux, arrivés en deuxième position, refusent toute alliance avec le parti d’extrême droite, “Notre Slovaquie”, qui fera pour la première fois son entrée à au Parlement. En 2006, Robert Fico n’avait pas hésité à faire d’une formation nationaliste son partenaire de coalition, avant de lui tourner le dos quatre ans plus tard. Le chef du gouvernement s‘était alors retrouvé dans l’opposition. Ce scénario pourrait se répéter aujourd’hui, si le leader social-démocrate ne parvenait pas à former un exécutif dans les semaines à venir. Une situation délicate, alors que la Slovaquie doit assurer la présidence de l’Union Européenne dès juillet prochain.