Pour la première fois, un président américain s'est rendu au Parc de la Mémoire de Buenos Aires, où sont gravés les noms des disparus de la "guerre sale".
Les démocraties doivent avoir le courage de reconnaître quand nous ne sommes pas à la hauteur des idéaux que nous défendons.
C’est un hommage qui restera dans l’Histoire. Celui de Barack Obama aux victimes de la dictature militaire en Argentine, qui avait débuté, il y a quarante ans, jour pour jour, par un coup d’Etat, appuyé par les Etats-Unis. Pour la première fois, un président américain s’est rendu au Parc de la Mémoire de Buenos Aires, où sont gravés les noms des disparus de la “guerre sale”, qui a fait plus de 30.000 morts.
“Les démocraties doivent avoir le courage de reconnaître quand nous ne sommes pas à la hauteur des idéaux que nous défendons, quand nous avons été trop lents à parler des droits de l’Homme. Et ça a été le cas, ici”, a déclaré Barack Obama, sans toutefois demander pardon.
Mais à Buenos Aires, certains perçoivent cette visite du président américain, le jour du quarantième anniversaire du coup d’Etat, comme une “gifle” au visage de l’Argentine. Des manifestants ont défilé, à l’appel de partis de gauche, sous le slogan “Dehors Obama”.