Opération Mossoul : une journée avec les Peshmergas à Sultan Abd Allah

L’opération Ninive destinée à reprendre Mossoul des mains de Daech se poursuit sur plusieurs fronts et notre envoyé spécial Mohammed Shaikhibrahim a pu passer la journée aux côtés des forces kurdes.
Ce site a été bombardé plusieurs fois avec des armes chimiques par Etat islamique, au moins à quatre reprises
Les Peshmergas l’ont escorté jusqu‘à la caserne de Sultan Abd Allah, à environ un kilomètre et demi du petit village du même nom, toujours tenu par des jihadistes de Daech.
Sultan Abd Allah est situé au nord-est de Makhmour, où se sont réfugiés des milliers de civils irakiens, et à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Mossoul.
De là, les Peshmergas sont en alerte. Ils guettent tout mouvement des combattants d’Etat islamique qui ont creusé des tunnels pour se déplacer furtivement.
Les alentours sont piégés, mais plus aucun civil ne se trouve dans le village.
Il y a un an, les Peshmergas avaient pu reprendre temporairement le contrôle du village, avant de devoir faire marche arrière. Depuis, le front s’est cristallisé.
Les jihadistes de Daech attaquent surtout la nuit à coup d’obus de mortier ou de roquettes. Les Peshmergas ripostent et interviennent au moindre mouvement suspect. Ils ont aussi essuyé des tirs d’obus chargés de produits chimiques, ils témoignent :
Les Peshmergas sont parés à toute éventualité, ils connaissent les tactiques de Daech.
L‘été dernier, des Peshmergas avaient effectivement été attaqués au gaz moutarde. Les prises de sang de plusieurs combattants kurdes effectuées à Bagdad ont montré qu’ils avaient été exposés à ce gaz toxique près d’Erbil : Daech avait tiré une quarantaine d’obus qui avaient libéré de la fumée et un liquide noir…
La possession d’armes chimiques par une organisation terroriste serait bien une première…
Peşmerge Musul Operasyonuna hazırhttps://t.co/bnDtHXEz8Dpic.twitter.com/igDSff4Gdn
— ZERnews (@ZERnews) 16 mars 2016