Son destin divise le pays comme jamais. Dilma Rousseff, la présidente du Brésil, pourrait être destituée par un vote des parlementaires dimanche.
Son destin divise le pays comme jamais.
Dilma Rousseff, la présidente du Brésil, pourrait être destituée par un vote des parlementaires dimanche.
A l’origine de la crise politique, un gigantesque scandale de corruption, l’affaire Petrobras. Lula, son ancien mentor, aurait, via cette entreprise publique, perçu de l’argent.
Mi-mars, elle lui a offert un poste au gouvernement synonyme d’immunité. La goutte d’eau pour de nombreux Brésiliens.
L’opposition l’accuse aussi d’avoir sciemment maquillé les comptes du pays pour obtenir sa réélection en 2014.
Une procédure de destitution ne peut aboutir seulement s’il y a eu un “crime de responsabilité”. La question est donc de savoir si ce tour de passe-passe budgétaire en constitue un. “Sans crimes de responsabilité, ce n’est pas une destitution, mais un coup d’Etat”, a plaidé l’avocat général du Brésil José Eduardo Cardozo, un des défenseurs de Madaem Rousseff face à une assemblée bouillonnante.
De son côté, Lula a pris la parole à la télévision vendredi. Il a tenté de se montrer confiant. “Une fois que la destitution sera évitée, je m’engagerai avec la présidente Rousseff à mettre en place une nouvelle forme de gouvernance pour le Brésil. Pour cette prochaine étape, je mettrai mon expérience d’ancien Président à profit pour aider le dialogue et la réunification de ce pays”.
Au sein du Parlement, il faut une majorité des deux tiers pour procéder à la destitution, soit 342 députés, 343 y seraient désormais favorables.
La partie va donc être serrée. Il reste deux jours de débats.