Les partis espagnols avaient jusqu'au 2 mai pour nouer des alliances et former une coalition capable de gouverner.
Après des mois de négociations vaines, les partis espagnols vont repartir en campagne électorale. Ils avaient jusqu’au 2 mai pour trouver un coalition viable après les législatives de décembre dernier. Le Parti populaire du chef du gouvernement sortant s’est trouvé isolé, son image ternie par des affaires de corruption.
“Ce qui s’est passé ces quatre derniers mois ne doit pas se répéter” a prévenu Mariano Rajoy, “les vétos sont mauvais pour la démocratie et on a mis un véto sur notre parti. Donc j’espère que chacun essaiera d’agir désormais avec un peu de bon sens”.
Les conservateurs étaient arrivés en tête du scrutin devant les socialistes de Pedro Sanchez. Mais deux nouvelles formations sont venues jouer les trouble-fêtes. A gauche, Podemos, une des émanations politiques du mouvement des Indignés, emmenée par Pablo Iglesias, un parti prêt à s’allier aux anciens communistes d’Izquierda Unida; d’autre part, au centre, le parti libéral, Ciudadanos dirigé par Albert Rivera. Mais ni l’un, ni l’autre ne sont parvenus à s’entendre avec les partis traditionnels et notamment les socialistes. Toutes les cartes vont donc être rebattues. Et l’issue de ce nouveau scrutin, prévu le 26 juin, s’annonce bien incertaine. Le parti populaire espère, malgré son isolement, pouvoir tirer profit des divisions de l‘électorat de gauche.