C’est un nouveau coup dur pour Areva, qui pourrait bien ternir un peu plus sa réputation d’expert mondial du nucléaire. Selon le journal français
C’est un nouveau coup dur pour Areva, qui pourrait bien ternir un peu plus sa réputation d’expert mondial du nucléaire.
Selon le journal français Les Echos, un audit a détecté des “anomalies” dans le suivi de la production de pièces utilisées pour construire des centrales nucléaires. L’article est à lire ici : http://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/021897303768-le-creusot-le-nouveau-dossier-qui-ebranle-areva-1219029.php
L’usine mise en cause est celle du Creusot, en Saône-et-Loire, celle-là même où a été fabriquée la cuve de l’EPR de Flamanville, censé ouvrir en 2018. Ces “anomalies” pourraient être à l’origine du défaut de composition de l’acier détecté dans la cuve du réacteur en 2015.
Mardi, le directeur général d’Areva, Philippe Knoche a déclaré aux Echos qu’il n’excluait pas l’hypothèse de “falsifications” des données lors du processus de suivi.
L’Autorité de sûreté nucléaire a donné quinze jours à Areva pour évaluer l’impact des anomalies constatées sur les pièces fournies aux clients.
Si les soupçons se confirment, ils pourraient concerner plusieurs centrales fabriquées selon le même modèle d’EPR, notamment en Chine et en Finlande.
Les conséquences de ces révélations se faisaient déjà sentir mardi matin : Areva perdait 3,97% à 4,58 euros à la Bourse de Paris.
Elles interviennent alors que la multinationale est déjà en grande difficulté, engluée dans les retards de chantiers et la gestion du scandale du rachat de la société UraMin.
Très endetté, le groupe va licencier 6 000 postes dans le monde d’ici 2017.