Elle s’appelle Lamiya, elle a 18 ans, elle est Yézidie, et elle vient d‘échapper à l’Etat islamique.
Elle s’appelle Lamiya, elle a 18 ans, elle est Yézidie, et elle vient d‘échapper à l’Etat islamique.
Le groupe djihadiste l’avait capturée en août 2014, comme de nombreux autre membres de sa famille que fait défiler sur son téléphone l’oncle de Lamiya. Tous ont disparu.
La jeune fille, quant à elle, a connu le sort de ces milliers de Yézidies captives de Daech : esclave sexuelle. Durant son calvaire de 19 mois, qu’elle raconte à l’agence Associated Press, elle est passée dans les mains de divers groupes d’hommes. A Raqqa, à Mossoul. A quatre reprises, elle a tenté de fuire, en vain. La cinquième tentative fut la bonne. Elle a toutefois perdu son oeil droit quand une mine a explosé lors de l’expédition qui l’exfiltrait, elle et deux autres jeunes filles yezidies, d’une zone du nord de l’Irak contrôlée par l’Etat islamique. Ses deux compagnes ont péri.
Sa soeur de 9 ans, quant à elle est toujours captive des djihadistes, qui, selon ces témoignages recueillis par le New York Times, puisent dans le coran des justifications au viol.
Selon l’ONU, les exactions commises par le groupe Etat islamique à l’encontre de la minorité religieuse yézidie pourraient constituer une tentative de génocide.
Avec AP