Un verdict retentissant dans toute l’Amérique latine.
Un verdict retentissant dans toute l’Amérique latine. A Buenos Aires, la justice a reconnu le plan Condor comme une organisation criminelle. Après trois ans d’audiences, 15 anciens militaires, dont le dernier dictateur argentin Reynaldo Bignone, ont écopé de 8 à 25 ans de prison, ce vendredi, pour crimes en bande organisée. Les victimes sont de diverses nationalités, Argentins, mais aussi Uruguayens, Boliviens, Paraguayens ou Chiliens.
Pour les familles, ce procès est exemplaire. “Il y a 22 familles chiliennes qui attendaient cette condamnation”, explique cette proche d’une victime, Laura Elgueta Diaz, “et maintenant on espère que ça va être le début de la vérité, que nos pays peuvent s’unir derrière une même idée de la justice qui a pu se réaliser ici en Argentine.
Dans les années 70, six pays d’Amérique du sud se sont unis pour réprimer les opposants à leur régime. La plupart des exécutions et enlèvements ont été perpétrés en Argentine. Les magistrats se sont appuyés sur ce que l’on appelle les Archives de la terreur, découvertes au Paraguay dans les années 1990, et sur des documents déclassifiés par les Etats-Unis.Dans les autres pays du continent, les anciens militaires ont généralement bénéficié de lois d’amnistie, à quelques exceptions près.