Prendre le large ou rester au port ?
Prendre le large ou rester au port ? C’est le dilemme aussi pour les pêcheurs britanniques à l’approche du référendum sur l’appartenance à l’Union Européenne. Dans le port de North Shields, sur la côte de la mer du Nord, l’ambiance est morose. Alan Jenkins, pêcheur depuis l‘âge de 8 ans, ne voit pas d’avenir pour la pêche.
L'Union européenne ne fait rien pour les pêcheurs ici.
Ce jour-là, pas de poisson à la criée. Les pêcheurs se plaignent de ne pas pouvoir payer des parts de quotas de pêche imposés par l’UE.
L'impact du Brexit sur l'environnement en Grande-Bretagne https://t.co/1Oje9fYEPE#Peche#durable
— Cyrielle Hariel (@CyrielleHariel) 14 avril 2016
Le Royaume-Uni regarde vers la Norvège, qui en 1972 avait dit non à l’Europe, mais qui fait partie de l’Espace Economique Européen. Un bon arrangement, selon l’Association d’Armateurs de Pêche norvégienne.
La Norvège est le deuxième exportateur mondial de produits de la mer, 60% est destiné au marché européen.
Or, 70% des revenus de l’exportation de la filière ne viennent pas de la pêche, mais de fermes de saumons. N‘étant pas membre de l’Union Européenne, la Norvège doit payer des tarifs douaniers pour accéder au marché commun.
Car l’Union européenne taxe à 2% le poisson entier, et entre 13 et 20% lorsqu’il est conditionné. Résultat : le fumage du saumon norvégien se fait en Allemagne et en Pologne.