Les conservateurs font de la baisse du chômage un argument pour leur réélection aux législatives du 26 juin. Leurs adversaires dénoncent la précarisation généralisée du marché du travail.
Le chômage aura été un des principaux enjeux de la campagne électorale espagnole pour les législatives du 26 juin.
Le taux de chômage reste supérieur à 20%. Et il nous faut encore tailler dans le budget sous la pression de l'Union européenne.
Les conservateurs sortants se targuent de l’avoir fait baisser à 20,1% sous les 4 millions de chômeurs, en favorisant la création de 500.000 emplois par an. Leurs adversaires avancent diverses solutions pour faire mieux. Mais elles pourraient se heurter aux exigences budgétaires.
“Le nouveau gouvernement aura beaucoup de problèmes à régler,“ explique Pablo Simon, de sciences politiques à l’université Carlos III. “Certes, l‘économie est en croissance, mais elle reste confrontée à de nombreux défis. Le taux de chômage reste supérieur à 20%. Et il nous faudra encore tailler dans le budget sous la pression de l’Union européenne.“
Ciudadanos, l’opposition libérale, propose un contrat de travail unique.Les gauches, parti socialiste et Podemos, veulent annuler la réforme du travail controversée de 2012 qui a facilité les licenciements sans indemnité. La cause, selon eux, de la précarisation exacerbée de l’emploi dans tous les secteurs d’activité. 90% des contrats signés cette année temporaires et la classe moyenne voit ses salaires baisser.