Salva Kiir et Riek Machar appellent à un cessez-le-feu à Juba

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Par Euronews
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Le président sud-soudanais Salva Kiir et son vice-président Riek Machar ont appelé à un cessez-le-feu, après trois jours de combats dans la capitale Juba.

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Le président sud-soudanais Salva Kiir et son vice-président Riek Machar ont appelé à un cessez-le-feu, après trois jours de combats dans la capitale Juba.

Au moins un casque bleu chinois a perdu la vie dans l’attaque d’un véhicule blindé. Il aurait été atteint par un tir de l’armée loyaliste selon un témoin.

La capitale de cet état qui fête tout juste ces cinq ans d’existence est le théâtre depuis vendredi de combats violents opposant les forces fidèles au président, et des anciens rebelles, répondant aux ordres du vice-président. Ils auraient fait plus de 300 morts dans la seule journée de vendredi.

“Aujourd’hui, j’appelle le Conseil à prendre des actions sur cinq fronts : d’abord, imposer un embargo immédiat sur la vente d’armes au Soudan du Sud, promulguer de nouvelles sanctions ciblées contre les dirigeants et les commandants qui bloquent l’application de l’accord. Troisièmement : renforcer l’UNMISS, la mission de l’ONU au Soudan du Sud”, a déclaré lundi Ban Ki-Moon, le Secrétaire général de l’ONU

Le Kénya voisin accueille sur son sol des dizaines de milliers de réfugiés sud-soudanais, qui ont fui les combats et la faim.

D’après le Haut Commissariat aux Réfugiés, une centaine arrivent ici chaque semaine. Parmi eux, des enfants souffrant de malnutrition.

Les combats de ces derniers jours à Juba auraient déjà fait fuir 15 000 personnes.

Quelles conditions pour un accord au Soudan du Sud?
Éclairage du journaliste d’Africanews Michael Dibie

Le Soudan du Sud a obtenu son indépendance il y a cinq et c‘était la fin de la plus longue guerre civile en Afrique, mais le pays est resté divisé.

Avec l’explosion de violences dans la capitale entre les partisans du président Salva Kiir et ceux de son vice-président Riek Machar, on craint que le pays ne soit au bord de sa propre guerre civile.

- Sarah Chappell, Euronews : Quelles sont les principales raisons qui expliquent l‘échec du gouvernement d’unité nationale à proposer un leadership fonctionnel au pays ?

- Michael Dibie, Africanews : Il est certain qu’aujourd’hui le gouvernement n’est pas uni. Je crois que cela est dû pour beaucoup au partage des pouvoirs qui ne convient pas aux factions. On dit que le vice-président Riek Machar a signé l’accord à contre-cœur et il l’a fait avec retard.
Le nouveau cabinet a été décidé avec seize ministres, dix viennent de la principale opposition, deux d’un groupe du nom d’Anciens Détenus, et deux ministres venant d’autres partis de l’opposition.
Cependant, certaines sources disent que Kiir doit encore retirer ses troupes à 25 km de la capitale : c’est une condition importante pour la formation d’un gouvernement nationale unifié.

- Sarah Chappell, Euronews : Le président Kiir et le vice-président Machar ont donc l’un et l’autre appelé au calme ; mais contrôlent ils leurs troupes à 100%?

- Michael Dibie, Africanews : Il est clair qu’il y a une grande défiance entre MM. Kiir et Machar et leurs troupes. Il se pourrait même qu’ils soient en train de lutter pour garder le contrôle sur leurs troupes. Plusieurs accords de paix ont été signés, mais, pour l’heure, aucun n’a conduit à la stabilité.

- Sarah Chappell, Euronews : Quelles sont, selon vous, les chances d’obtenir un accord rapide sur l’arrêt des violences et d‘établir une paix durable ?

- Michael Dibie, Africanews : Comme vous le savez, cinq ans après avoir obtenu son indépendance le Soudan du Sud devrait un pays d’espoirs. Au lieu de cela, nous sommes face à une crise humanitaire créée de toute pièce. Je crois qu’il est nécessaire que les factions impliquées trouvent ensemble un moyen de mettre en place une solution à long terme et pacifique. Une paix pour le pays.

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