En pleurs lors d'une réunion ce lundi, le Premier ministre s'est vite repris et a intensifié la pression sur les Etats-Unis pour qu'ils extradent Fethullah Gülen.
Alors que la communauté internationale s’inquiète de dérives autoritaires en Turquie, Binali Yildirim abat la carte de l‘émotion ce lundi. Lors d’une réunion, il a répété ces mots, voix cassée entre deux sanglots : “Mais pourquoi ils tuent des gens ?“, question que lui posait son petit-fils pendant la nuit de violences.
Loin de se laisser attendrir trop longtemps, le bras droit du président a intensifié les pressions pour l’extradition de Fethullah Gülen, exilé en Pensylvanie. Ankara l’accuse d‘être à l’origine de la tentative de coup d‘état militaire.
“Nous serions déçus que nos amis, les Etats-Unis, continuent de nous demander de présenter des preuves dans ce contexte“, a déclaré Binali Yildirim.
Les preuves nécessaires pour lancer un processus d’extradition ne semblent donc pas être une priorité. John Kerry, le secrétaire d’Etat américian, a pourtant rappelé que rien ne serait lancé tant que le gouvernement turc ne respectait pas les démarches officielles.
Le Premier ministre turc a indiqué que cette situation autour de l’extradition pourrait altérer l’amitié entre la Turquie et les Etats-Unis.
avec AFP