Afghanistan : la guerre sans fin

Afghanistan : la guerre sans fin
Tous droits réservés 
Par Euronews avec Sandrine Delorme, Beatriz Beiras
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

La facilité avec laquelle les talibans sont entrés au coeur de Kunduz lundi, à la veille de la conférence internationale des donateurs, illustre l’insécurité persistante en…

PUBLICITÉ

La facilité avec laquelle les talibans sont entrés au coeur de Kunduz lundi, à la veille de la conférence internationale des donateurs, illustre l’insécurité persistante en Afghanistan.

L’armée afghane tente encore de reprendre le contrôle de la ville au troisième jour de combat. Elle est aidée par les forces spéciales et l’aviation américaine.

Kunduz city fighting enters 3rd day, with Taliban using people's roofs to fire at Police HQ and Governor's compound, residents to @NajimRah

— Mujib Mashal (@MujMash) 5 octobre 2016

Mais des affrontements avient encore lieu ce mercredi après-midi au siège du gouverneur et au quartier général de la police. De nombreuses rues étaient bloquées par les combats. Et les talibans seraient entrés dans l’hôpital de Kunduz où 165 personnes ont été hospitalisées depuis lundi.

Taliban entered to Kunduz hospital minutes ago, a source from Kunduz told @NajimRah

— Fahim Abed (@fahimabed) 5 octobre 2016

165 wounded were transferred to Kunduz hospital, in last 3 days, most of the roads leading to hospital are blocked due to ongoing fighting.

— Fahim Abed (@fahimabed) 5 octobre 2016

Il y a un an, même scénario. Mais c‘était la première fois depuis leur chute en 2001. Les talibans avaient repris Kunduz aux forces afghanes. Pendant deux semaines, ils avaient maintenu leur emprise. Ils avaient fini par être chassés par les forces afghanes et les bombardements américains, mais avaient laissé plus de 300 morts derrière eux.

Les frappes américaines avaient aussi laissé derrière elles des victimes civiles, 42 exactement dans le bombardement de l’hôpital de Médecins sans frontières. Une tragédie encore impunie qui ajoute à la souffrance des Afghans.

Et Kunduz n’est pas la seule cible des talibans. A l’heure actuelle, ils ont la main mise sur toutes les zones en rouge. En vert, ce sont les zones disputées avec l’armée, et en jaune, autour de Achin, la situation se complique encore avec Daech qui aurait 1 500 combattants sur zone.

Depuis fin 2015, les talibans contrôlent de larges zones dans la province du Helmand, haut lieu de la culture de l’opium. Et depuis, Lashkar Gah, capitale de la province qui compte 200 000 habitants, fait régulièrement l’objet d’attaques des talibans. La dernière tentative de prise de contrôle remonte à août. Mais les forces spéciales afghanes tiennent encore bon, en partie grâce aux troupes américaines.

Même la capitale afghane, Kaboul, n’est pas épargnée. Le 19 avril dernier, les talibans ont revendiqué l’attaque suicide à la voiture piégée, qui a fait 64 morts et près de 350 blessés. Et toutes les semaines, ou presque, des attentats sont perpétrés.

#KabulExplosion.... Photo: King pic.twitter.com/fdcLmGWAun

— Fahim Abed (@fahimabed) 5 octobre 2016

La situation est telle que le président Obama a été obligé de ralentir le désengagement des troupes américaines en Afghanistan :

Au lieu de descendre à 5 500 hommes d’ici la fin de l’année, les Etats-Unis maintiendront environ 8 400 soldats en Afghanistan jusqu‘à l’an prochain, jusqu‘à la fin de mon mandat.

Et pour les talibans, peu importe que leur chef disparaisse comme le mollah Akhtar Mansour tué par un tir de drone américain au Pakistan le 22 mai 2016, car aussitôt, un autre prend sa place.

Le dernier, le mollah Habatullah Akhundzada vient d’appeler les “envahisseurs américains” à quitter l’Afghanistan.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

En Afghanistan, plus d'un million de filles n'ont pas accès à l'éducation au début de l'année scolaire

Afghanistan : retour à Kaboul pour deux anciens prisonniers de Guantanamo

En Afghanistan, les recherches des survivants se font avec des moyens dérisoires