Mariano Rajoy à nouveau à la tête du gouvernement espagnol

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Par Aissa BOUKANOUN avec REUTERS
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A 61 ans, le conservateur Mariano Rajoy est au pouvoir en Espagne depuis novembre 2011.

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A 61 ans, le conservateur Mariano Rajoy est au pouvoir en Espagne depuis novembre 2011.

Peu après sa première investiture à la tête du gouvernement espagnol, il avait pris l’engagement d’enrayer la crise économique et averti les électeurs des sacrifices à venir.

Le chômage dépassait les 20% et Mariano Rajoy expliquait la necessité de rembourser les crétiteurs de son pays.

“Nous avons besoin d’argent. Ils nous en ont prêté, nous allons rembourser” déclarait il en septembre 2012. “Pour que l’Espagne ait accès au crédit, il est absolument necessaire de rembourser les institution financières. Les investisseurs pourront alors faire ce qu’ils savent faire, investir et créer de l’emploi.”

En 2013, des révalations sur la comptabilité occulte du le PP, le Parti populaire de Mariano Rajoy, alimentent les rumeurs d’une possible démission du Premier ministre. Mariano Rajoy dément.

Mariano Rajoy : “C’est faux. Je n’ai jamais, au grand jamais, ni au sein du parti ni ailleurs, reçu ou distribué à quiconque de l’argent non déclaré.”

Impliqué dans plusieurs affaries de corruption, le Parti populaire perd sa majorité à la chambre des députés en décembre 2015.

Mariano Rajoy renonce alors à se porter candidat à l’investiture au poste de Président du gouvernement espagnol.

Aucune majorité n‘émerge de l‘élection, la nomination du chef du gouvernement est dans l’impasse. Mariano Rajoy est automatiquement maintenu, par intérim, au poste de Premier ministre.

De son côté, le chef de l’opposition d’alors, le socialiste Pedro Sanchez, ne parvient pas à rassembler une alliance suffisamment large pour gouverner, le blocage institutionnel persiste.

Six mois après les élections, les électeurs espagnols sont à nouveau convoqués pour des élections générales fin juin.

À l’issue du scrutin, le Parti populaire se retrouve à nouveau en tête, mais une fois encore sans alliés pour gouverner.

Après un été de négociations, au début du mois de septembre, la candidature de Mariano Rajoy est rejetée : certains députés socialistes refusent de s’abstenir en sa faveur.

Au blocage institutionnel s’ajoute pour Mariano Rajoy les velléités d’indépendance de la Catalogne.

Mariano Rajoy exclut un referendum d’autodétermination.

Mariano Rajoy : “La Catalogne ne sera pas indépendante, cela n’aura pas lieu. La Catalogne ne quittera pas non plus l’Europe, parce que c’est ça qui est proposé au peuple catalan.”

La nouvelle investiture du chef du Parti populaire brise dix mois de blocage institutionnel.

Son mandat s’annonce maintenant difficile.

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Mariano Rajoy devra ainsi rapidement négocier un budget pour réduire à 3,1 % le déficit public espagnol en 2017.

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