Condamnée par la justice italienne dans le cadre des transferts secrets de la CIA, une ancienne agente américano-portugaise échappe à l’extradition vers Rome.
Condamnée par la justice italienne dans le cadre des transferts secrets de la CIA, une ancienne agente américano-portugaise échappe à l’extradition vers Rome.
Sabrina de Sousa avait été interpellée le 20 février chez elle, à Lisbonne. Elle fait partie des 22 agents de la CIA condamnés en septembre 2012 par la Cour de cassation italienne pour l’enlèvement d’un imam à Milan.
Mais sa peine a été ramenée à trois ans de prison. Une peine commuable en travaux d’intérêt général qu’elle pourra effectuer chez elle, dans la capitale portugaise. Sabrina de Sousa a en effet a été partiellement graciée par le président italien, Sergio Mattarella. Une grâce qui lui permet d‘éviter l’extradition.
De Sousa a reconnu avoir servi d’interprète aux agents qui ont enlevé Abu Omar, le 17 février 2003, dans le nord de l’Italie. L’imam avait été ensuite conduit en Egypte pour y être torturé, selon ses avocats.
Après le 11-Septembre, la CIA avait eu recourt à plusieurs reprises à ces transferts secrets vers des pays tiers pratiquant la torture pour des suspects de terrorisme.