Le parti libéral du Premier ministre en tête des législatives

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Par Euronews
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Le parti libéral-démocrate du Premier ministre Mark Rutte vainqueur des législatives, pour la troisième fois consécutives.

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Le parti libéral-démocrate du Premier ministre Mark Rutte vainqueur des législatives, pour la troisième fois consécutives. Il remporte 33 sièges au Parlement, soit neuf de moins qu’en 2012. “Cette nuit, après le Brexit et les élections américaines, les Pays-Bas ont dit ‘stop’ au mauvais populisme”, a affirmé hier Mark Rutte.

Le parti de la liberté de Geert Wilders décroche 20 sièges. L’extrême droite anti-islam et eurosceptique n’a pas réussi son pari de finir en tête, mais propose au vainqueur de former une coalition. “J’aurais préféré être dans ses baskets, être le vainqueur, a déclaré Wilders, mais il a perdu près de 10 sièges, et nous en avons gagné quatre, peut-être cinq. Nous nous battons maintenant pour le seconde position. Je suis très combatif, nous faisons partie des vainqueurs.”

Le social-libéral Alexander Pechtold, à droite, obtient 19 sièges, tout comme les démocrates-chrétiens de Sybrand Buma, à gauche.

Véritable révélation de ces législatives, le leader écologiste de gauche Jesse Klaver permet à son parti de passer de 4 à 14 sièges.

Les sondages ne sont pas parvenus non plus à prédire le résultat des Pays-Bas. Le coude-à-coude attendu entre Mark Rutte et Geert Wilders ne s’est pas produit. Quels ont été les enjeux de ces élections considérées comme un baromètre des scrutins à venir en France et en Allemagne sur fond de montée du populisme ? L’analyste Matthijs Rooduijn répond aux questions de notre envoyé spécial James Franey.

“Le grand vainqueur de ce scrutin est le conservateur libéral Mark Rutte. Ce qui l’a énormément aidé, c’est qu’il a incorporé du nationalisme d’extrême droite de Geert Wilders dans son discours. Il y a aussi, bien sûr, le clash avec la Turquie qui l’a sans doute aidé parce que ça lui a permis de se poser en leader fort. Un autre gagnant serait le parti écologiste de gauche, qui a quadruplé son nombre de sièges. Ce parti envoi un message opposé à celui de Geert Wilders. Il est pro-Europe, il veut aider les réfugiés, il est pro-immigration, c’est exactement le contraire. Les grands perdants sont les sociaux-démocrates qui ont gouverné ces quatre dernières années. Il semblerait que les électeurs ne soient pas satisfaits du résultat. Le parti a enregistré le pire de ses scores aujourd’hui”, estime l’analyste.

Mark Rutte, le Premier ministre, a dit vouloir stopper l’effet domino populiste, y est-il arrivé interroge notre journaliste James Franey?

Il a dit qu’il voulait stopper l’effet domino qui consisterait en un printemps patriotique en Europe, après 2016, année du Brexit et de la victoire de Donald Trump. Reste à savoir si 2017 sera l’année du patriotisme en Europe continentale. Aux Pays-Bas, premières législatives de l’Union, Geert Wilders n’a pas obtenu la victoire qu’on lui prédisait il y a quelques semaines. Mais il a influencé de nombreux autres partis qui sont devenus plus nationalistes. Au final, il y a plus de nationalisme dans la société néerlandaise. Ce pourrait être une bonne nouvelle pour Marine Le Pen”, conclut Matthijs Rooduijn.

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