Attaque chimique en Syrie : "Ils étaient tous morts"

Attaque chimique en Syrie : "Ils étaient tous morts"
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Certains ont perdu presque tous les membres de leur famille à Khan Cheikhoun.

PUBLICITÉ

Un père de famille anéanti. Abdel a perdu presque tous les membres de sa famille dans l’attaque chimique de Khan Cheikhoun dans la province d’Idlib. Il a souhaité que ses cousins l’accompagnent et filment sa détresse sur la tombe de ses jumeaux âgés de neuf mois.

“J’ai enterré mes enfants, Ahmed et Aya, avec mes mains. Je les ai enterrés avec ma femme et mes frères (…) Je les appelai mes blondinets. Mon fils, viens voir papa, Aya, mon âme, ma chérie (…)

Il raconte : “J‘étais juste à côté d’eux. Je l’ai emmenés à l’extérieur de la maison avec leur mère. Ils étaient conscients. Mais, dix minutes plus tard, on pouvait sentir le gaz et mes enfants n’arrivaient plus à le supporter. Je les ai confiés aux médecins et je suis allé chercher le reste de ma famille.”

Les images sont insoutenables. Des dizaines de personnes, dont de nombreux enfants, étendues au sol, essayant de respirer ou prises de convulsions. D’autres déjà mortes. Des familles entières dévastées.

Aya Fadel, une professeur d’anglais de 25 ans, témoigne : “J’ai pris mon fils et j’ai quitté la maison avec mon mari. Sur le chemin, on a été stoppé par un camion. Le chauffeur nous a dit qu’il transportait plein de morts. C’est là qu’on a vu nos proches. Il n’y avait que des gens que je connaissais : mes amis, mes voisins, je n’arrivais pas à le croire. Mon Dieu. Des enfants : Ammar, Aya, Mohammad, Ahmed. Je vous aime. Je les ai vus. Ils étaient morts, tous sont morts désormais.”

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Attaque chimique : les analyses turques désignent le gaz sarin

Attaque chimique en Syrie: Poutine juge "inacceptable" d'accuser sans preuve

Armes chimiques en Syrie : qu'est devenue la "ligne rouge" d'Obama?