Armes chimiques en Syrie : qu'est devenue la "ligne rouge" d'Obama?

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Par Sophie Desjardin
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Officiellement, en octobre 2013, débute le démantèlement de l'arsenal chimique syrien au terme d'âpres négociations.

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Officiellement, en octobre 2013, débute le démantèlement de l’arsenal chimique syrien au terme d‘âpres négociations.

Officiellement, les stocks de gaz sarin et de gaz moutarde ont été détruits, sous la supervision de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, l’OIAC, une organisation des Nations unies qui obtient, pour son rôle dans ce démantèlement, et dans la lutte contre les armes chimiques en général, le prix nobel de la paix en 2013.

En août 2012, le président Obama prévenait :

La ligne rouge pour nous, c’est que nous commençons à voir tout un tas d’armes chimiques se déplacer, et être utilisées. Cela changerait mon calcul, cela changerait mon équation.

Un an presque jour pour jour plus tard, la ligne rouge est franchie. A la Ghouta, une banlieue de Damas. Une attaque au gaz sarin fait entre 320 et 1700 morts selon les estimations, la plupart des civils.

Régime syrien et opposition se renvoient la responsabilité, Assad, nie. Et menace :

“_Cela va devenir pire s’il devait y avoir une frappe ou une guerre stupide.
-Que voulez-vous dire par pire ?
-Pire à cause des répercussions. Parce que personne ne peut dire ce que seraient les répercussions d’une première frappe quand on parle d’une région. Il ne s’agit pas seulement de la Syrie. C’est une région interconnectée._”

En 1993 est signée la convention sur l’interdiction des armes chimiques. Elle entrera en vigueur en 1997.
192 Etats en sont membres.
Seul Israël ne l’a pas ratifiée.
L’Egypte, la Corée du Nord et le Soudan du Sud ne l’ont pas signée.

Elle interdit la mise au point, la fabrication, le stockage et l’usage des armes chimiques.

Sinon, l’OIAC recommande des mesures punitives à l’encontre du pays contrevenant, et peut, si la gravité est avérée, porter le cas devant le Conseil de sécurité de l’ONU.

Sauf que celui-ci ne peut rien si l’un de ses membres met son veto.
Or, la Russie, alliée du régime Assad a jusque-là toujours joué ce jeu. En février dernier, le Conseil s‘était déjà réuni pour un vote sanction contre l’usage des armes chimiques par Damas. Moscou et Pékin l’avaient bloqué.

Depuis 2013 et le démantèlement présumé de l’arsenal syrien, les attaques n’ont pas cessé. Du gaz chloré aurait notamment été utilisé plusieurs fois, comme en
Septembre 2016, à Alep, faisant une centaine de blessés.

Attaque chimique présumée en Syrie: 58 morts, Damas dément https://t.co/JUdiN5Ev9T#AFPpic.twitter.com/gXnBOzalDK

— Agence France-Presse (@afpfr) 4 avril 2017

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