Plusieurs cortèges de manifestants ont été dispersés par la force alors qu'ils tentaient de rejoindre la place Taksim
La traditionnelle fête du travail s’est déroulée sous haute tension ce lundi en Turquie, deux semaines après le référendum sur l’extension des pouvoir du président contesté par l’opposition.
Plusieurs cortèges de manifestants ont été dispersés par la force alors qu’ils tentaient de rejoindre la place Taksim, haut lieu de la contestation à Istanbul. Plus de 200 manifestants ont été arrêtées.
La police a fait usage de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc pour repousser au moins deux rassemblements sur la rive européenne. 30 000 forces de l’ordre étaient mobilisées ce lundi dans la première ville de Turquie.
Les barrières de la police séparent le cortège du 1er mai du reste du quartier de Bakirköy. Forte présence policière. pic.twitter.com/66CeNn2iAT
— Timour Ozturk (@Timour_Ozturk) 1 mai 2017
La place Taksim est tristement liée au 1er mai en Turquie. En 1977, 36 manifestants avaient été tuées dans des conditions qui restent aujourd’hui floues.
Le #1ermai 1977, 36 manifestants de gauche ont été tués par des inconnus (extrême droite nationaliste?) sur la place #Taksim à #Istanbul.
— Ariane Bonzon (@ArianeBonzon) 1 mai 2017
Le HCDH égratigne Ankara
Le pouvoir s’est considérablement raidi depuis le coup d’Etat manqué de juillet dernier. La purge menée par Ankara s’est soldée par l’emprisonnement de plus de 40 000 personnes, principalement des fonctionnaires. Plusieurs dizaines de milliers d’autres ont perdu leur emploi.
“Je sais que les personnes limogées vont reprendre le travail et nous finirons par gagner. Nous sommes ici pour tout ceux qui ont été traité de manière injuste“, dit cette professeure.
Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU a jugé ce lundi “hautement improbable” que les arrestations et les limogeages qui ont suivi le putsch manqué aient été menées dans le cadre de la loi.