Brésil : Michel Temer de nouveau menacé par la justice

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Par Euronews
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Le procureur-général du Brésil a demandé une mise en accusation formelle du président pour corruption passive.

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Michel Temer fait l’objet d’une demande de mise en accusation pour corruption passive par le procureur-général du Brésil. Une procédure inédite qui pourrait sonner le glas d’un mandat présidentiel secoué par les affaires.
Mais pour que le président soit inculpé et traduit devant la Cour suprême, la demande du procureur Rodrigo Janot doit encore être acceptée par deux tiers des députés, ce qui ne semble pas évident.

La crise politique a atteint son paroxysme à la mi-mai, avec la révélation d’un enregistrement sonore compromettant pour le chef de l‘État.

Le patron du géant de la viande JBS, Joesley Batista, est à l’origine de l’affaire, pour avoir enregistré Temer à son insu alors qu’il semblait donner son accord pour le versement de pots-de-vins. Il aurait touché environ 150 000 dollars. Un dessous-de-table dont le but aurait été d’acheter le silence de l’ancien patron de la chambre des députés, Eduardo Cunha, aujourd’hui en prison pour son implication dans le gigantesque scandale de corruption qui frappe le Brésil depuis plusieurs années.

Pour obtenir des faveurs, JBS aurait aussi payer des pots-de-vins pour alimenter les caisses noires de partis politiques de tous bords.

En plus des soupçons de corruption, l’enquête porte aussi sur des accusations d’entrave à la justice et d’association de malfaiteurs. Le procureur doit se prononcer prochainement sur ces deux autres chefs d’accusation.

Il y a deux semaines, le président brésilien a déjà échappé de justesse à la justice électorale, bénéficiant d’un non-lieu dans une affaire de financement illégal de campagne qui aurait pu lui coûter son mandat.

D’autre part, hier, Antonio Palocci, ancien ministre des Finances a été condamné à plus de 12 ans de prison pour avoir détourné plus de 10 millions de dollars afin de financer des campagnes politiques du Parti des Travailleurs des anciens président Lula et Roussef. Et il est en train de négocier une remise de peine avec la justice en échange de révélations sur le méga-scandale de corruption via le géant pétrolier d‘État, Petrobras.

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