Depuis plusieurs semaines, un vague de migrants haïtiens espèrent obtenir l'asile en franchissant la frontière américaine.
Le Canada est surpris par un afflux massif de demandeurs d’asile. Depuis plusieurs semaines, des milliers d’Haïtiens traversent à pied la frontière américano-canadienne. Raison de cet exode : la fin du permis de séjour accordé provisoirement à 60 000 Haïtiens sur le territoire américain, au lendemain du séisme de 2010. Fuyant l’Amérique, les migrants se rendent au Canada, persuadés de voir leur situation automatiquement régularisée. Une fausse information véhiculée sur les réseaux sociaux.
Mercredi, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a tenu à rappeler les règles d’entrée sur le territoire : “Le Canada est une société ouverte et accueillante, parce que les Canadiens ont confiance dans notre politique migratoire et dans nos lois. Personne ne sera avantagé s’il choisit d’entrer au Canada de façon irrégulière. Il faut suivre les règles, et il y en a beaucoup”, a-t-il déclaré en conférence de presse.
Une situation qui fait les choux gras de l’extrême droite, comme à Québec, où un groupe identitaire surnommé « la Meute », a défilé dans les rues. Tenue noires et empreintes de loup, le message du groupe est clair : une hostilité affichée envers les migrants.
Mais le Canada ne sera pas une terre d’accueil pour tous les demandeurs d’asile haïtiens. En 2016, la moitié d’entre eux ont vu leur dossier refusé.