Les indépendantistes catalans bougent des deux côtés de la frontière franco-espagnole. Des barrages de routes ont commencé.
Les mouvements indépendantistes catalans semblent vouloir se mettre sur le pied de guerre. Des dizaines de kilomètres de bouchons se produisent depuis ce vendredi des deux côtés de la frontière franco-espagnole, notamment à hauteur de La Jonquera. Des manifestants bloquent plusieurs routes pour protester contre l’emprisonnement de huit membres du gouvernement catalan déchu de Carles Puigdemont.
En tout, une dizaine de routes ont déjà été coupées pendant plusieurs heures, la Nationale 2 par exemple et d’autres chaussées en direction d’Andorre. Des véhicules ont entravé le passage ou des tracteurs ont mené des opérations “escargot”. La préfecture des Pyrénées-Orientales a pourtant assuré que cela n’avait causé aucune perturbation côté français. A Barcelone, ce sont des voies ferrées qui ont été occupées par des manifestants.
Mirad la cola parada: pic.twitter.com/pGef93dKUW
— Bernat Castro ? (@Berlustinho) 3 novembre 2017
Vers une grève générale ?
Selon l’ANC, Assemblea Nacional Catalana, l’un des mouvements en pointe de la lutte pour l’indépendance de la Catalogne, ce n’est qu’un début. “Des comités de défense de la République se sont constitués dans tous les territoires catalans”, a confié Francesc Bitlloch, membre de l’ANC, à l’Agence France-Presse. “Il y a des discussions actuellement sur la marche à suivre, il est question d’une grève générale dans les jours qui viennent”, a-t-il indiqué.
Blocages à Barcelone :
Cortes de tráfico y ferroviarios en protesta contra el encarcelamiento de parte del Govern https://t.co/TOd6v2J6Lvpic.twitter.com/HpNI82eWr5
— La Vanguardia (@LaVanguardia) November 3, 2017
Les Catalans de France commencent en effet à bouger. Jeudi soir, environ 200 personnes se sont retrouvées pour manifester devant le consulat d’Espagne à Perpignan. A Barcelone, ce sont 20 000 protestataires, selon la police municipale, qui se sont rassemblés devant le Parlement catalan pour exiger la libération des responsables catalans, qu’ils qualifient de “prisonniers politiques”.