Festival du Film de Thessalonique : "l'enracinement" pour priorité

Festival du Film de Thessalonique : "l'enracinement" pour priorité
Par Euronews
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Le 58ème Festival du Film de Thessalonique a proposé une sélection exigeante et grand public autour du thème de l'enracinement cher à Simone Weil.

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Pointures internationales et jeunes réalisateurs, la planète cinéma était pour quelques jours à Thessalonique à l’occasion de son Festival international du Film. Ruben Östlund, Alexander Payne, Ildiko Enyedi ou encore Gjorce Stavreski ont participé à cette 58ème édition conçue autour du thème “Prendre racine”.

“Onze jours de cinéma à profusion… Le 58ème Festival international du Film de Thessalonique a présenté 183 films provenant de 58 pays, indique notre reporter Yorgos Mitropoulos. Des master class, des évènements et de nombreuses rétrospectives étaient au programme. Voyons quels ont été les temps forts de cette édition,” propose-t-il.

La sociologie selon Ruben Östlund

Le Festival qui a livré son palmarès ce dimanche 12 novembre a rendu hommage à Ruben Östlund qui a remporté la Palme d’Or à Cannes pour “The Square”. Christian, conservateur d’un musée d’art contemporain, y est tiraillé par ses responsabilités de père divorcé et d’honnête citoyen. Le réalisateur suédois de 43 ans voulait une nouvelle fois, proposer une réflexion satirique sur la nature humaine.

“Je pense mes films presque toujours comme des études ou des enquêtes sociologiques, explique Ruben Östlund. Je crois que la sociologie, c’est un sujet magnifique parce qu’elle ose nous voir en tant qu’humains quand on échoue et je fais à peu près la même chose quand je construis mes scènes : j’essaie de créer une situation où l’on peut facilement s’identifier, mais qui est difficile à gérer,” insiste-t-il.

The Square, l’expérience sociologique de Ruben Östlund, Palme d’Or à Cannes https://t.co/PcViXMcjuUpic.twitter.com/HZK5q4xd5m

— PlaceDuCinema (@PlaceDuCinema) 7 novembre 2017

Matt Damon en tout petit

Cinéaste américain d’origine grec, Alexander Payne était présent pour la septième fois à Thessalonique. Il a présenté sa nouvelle production baptisée Downsizing, un film de science-fiction entre comédie et drame porté par Matt Damon.

“Je suis toujours dans l’optique de faire des comédies et ce film ne fait pas exception, confie Alexander Payne. Mon co-scénariste et moi, on écrit pour faire rire et je réalise – j’espère – de manière humoristique. Mais l’histoire a aussi des aspects sérieux, ajoute-t-il. J’aime les films qui font rire, qui font réfléchir et qui font pleurer un peu aussi,” souligne-t-il.

This Christmas, we are meant for something bigger. Watch the new trailer for #Downsizing now. pic.twitter.com/rAJWYxIpTK

— Downsizing (@downsizingfilm) 2 novembre 2017

Le vrai Jacques Mayol

Dolphin Man du réalisateur Lefteris Charitos est un documentaire de Lefteris Haritos sur la vie et l’héritage de Jacques Mayol, le plus grand plongeur en apnée de son temps.

Son narrateur n’est autre que Jean-Marc Barr qui l’a incarné dans “Le Grand Bleu” de Luc Besson.

“Le film parle de l’homme lui-même, des complications liées au fait qu’il vivait sa passion et de ce qu’il a sacrifié pour elle, explique l’acteur franco-américain. Pour moi, ce projet, c‘était l’opportunité de faire comprendre aux jeunes générations que l’homme que j’ai interprété était juste un personnage, une fiction et que l’homme réel était beaucoup plus intéressant,” affirme-t-il.

D’Ildiko Enyedi à Gjorce Stavreski en passant par la réalité virtuelle

Le festival a distingué Ildiko Enyedi, réalisatrice hongroise de Corps et âme et présenté en première mondiale, “Secret Ingredient” du Macédonien Gjorce Stavreski. Le personnage principal soulage son père cancéreux avec du cake au cannabis, volé à la mafia.

#Grèce : au festival de Thessalonique, le blues balkanique fait son cinéma, illustré notamment par le Macédonien Gjorce Stavreski https://t.co/z4H3LLOjCi#AFPc</a> <a href="https://t.co/9QbINSMfMU">pic.twitter.com/9QbINSMfMU</a></p>&mdash; AFP Athenes (afpathenes) 10 novembre 2017

Diversité des thèmes et des cultures, le Festival est un kaléidoscope, mais avec un seul point de focale.

“Premièrement, on a suivi un thème pour sélectionner les films pour la compétition internationale, c‘était “Prendre racine”, une notion qui s’inspire du livre de Simone Weil : L’enracinement, indique Orestis Andreadakis, directeur du Festival. Deuxièmement, poursuit-il, on a demandé à quatorze jeunes artistes grecs de réaliser une oeuvre inspirée par un film en compétition et de commenter de manière personnelle, chacun des films. Troisièmement, on a inauguré un nouveau programme de compétition pour les films en réalité virtuelle,” conclut-il.

Le Festival de Thessalonique est le deuxième après celui de Venise à mettre en place ce type de programme spécifique. Les dix films présentés ont prouvé que la réalité virtuelle aura toute sa place dans l’avenir du cinéma.

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