Allemagne : "La période qui s'ouvre va être palpitante"

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Par Euronews
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Euronews a interviewé un spécialiste des partis politiques, professeur à l'université de Berlin pour décrypter la crise politique historique que vit l'Allemagne.

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L’Allemagne vit une crise politique inédite. Angela Merkel est affaiblie comme jamais en 12 ans de pouvoir ne parvient pas à former une coalition de gouvernement. Dimanche, les libéraux du FDP ont quitté les négociations. Décryptage avec Nils Diederich, professeur à l’université de Berlin, spécialiste des partis politiques. “Je pense que c‘était stratégique de la part du FDP, parce que les libéraux ont le sentiment qu’avec le résultat obtenu, il ne pourrait pas “exister” suffisamment”, explique-t-il.

Après cet échec historique des négociations, le président Frank-Walter Steinmeier a demandé à la classe politique de se ressaisir et de former un gouvernement pour éviter des législatives anticipées. “Quand il a dit que tous les partis devaient prendre leurs responsabilités il a vraiment aussi pointé du doigt son propre parti, les sociaux démocrates. Il les a poussés à se demander si la formation d’un gouvernement élu, d’un gouvernement stable sur le long terme, n’est pas mieux que de jouer avec de nouvelles élections”, explique Nils Diederich.

Et maintenant ? Que va-t-il se passer dans les prochains jours et les prochaines semaines ? “Depuis la première session du nouveau parlement, le mandat précédent de la chancelière est terminé. Elle est chancelière jusqu‘à ce que le parlement élise un nouveau chancelier. Et elle restera aussi au pouvoir en cas de nouvelles élections jusqu’aux résultats de celles-ci”, analyse-t-il.

Quels sont les risques pour l’Allemagne ? “A cet instant précis, franchement, je ne vois aucun risque. L’Allemagne a les problèmes d’un pays riche. Et pour ces problèmes qui arrivent, elle a des lois et des règles pour les résoudre. Donc, non, je ne vois pas de crise. La seule chose c’est qu’un gouvernement est en place et qu’il doit traiter chaque affaire, l’une après l’autre, sans pouvoir faire de grandes réformes pour moderniser le pays. (…) Le président a dit qu’il voulait parler avec tous les protagonistes, ça se fera cette semaine et peut-être aussi la semaine prochaine. Et ensuite, nous verrons, quelle sera la marche à suivre. J’ai tendance à croire qu’il va demander au parlement d‘élire Angela Merkel. Elle sera élue chancelière dans le 3e tour de l‘élection, avec une minorité de voix et elle travaillera avec un gouvernement minoritaire. La période qui s’ouvre va être palpitante et nous pourrons discuter chaque jour des évènements”.

Ce qu’il faut retenir de la profonde crise politique en Allemagne https://t.co/kfB1YVfHad

— Le Monde (@lemondefr) 20 novembre 2017

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