TPIY: le Croate de Bosnie Slobodan Praljak "est mort après avoir bu du poison"

TPIY: le Croate de Bosnie Slobodan Praljak "est mort après avoir bu du poison"
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Par Laurence Alexandrowicz
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L'ex-haut responsable des forces croates de Bosnie est mort dans un hôpital de La Haye après avoir avalé du poison en pleine audience.

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Slobodan Praljak, l'un des six responsables des Croates de Bosnie jugés devant le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie qui a avalé du poison en pleine audience, est mort. Deux heures plus tôt, l'accusé a avalé du poison après la lecture de son verdict. Slobodan Praljak, 72 ans, a crié qu'il n'était pas un criminel avant d'avaler le contenu d'une petite fiole.

Cette journée était d'ores et déjà particulière pour le tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. A La Haye, c'est le tout dernier verdict qui est prononcé, le tribunal va fermer ses portes après 25 ans d'existence.

Ce procès est l'un des plus longs et complexes de l'histoire du TPI, avec 326 témoins et 465 jours d'audience. Ce dernier procès, c'est celui de "la guerre dans la guerre", comme on l'appelle : au début de la guerre dans les Balkans, croates et serbes ont essayé de se partager la Bosnie. Ce conflit aurait fait un peu plus de 10 000 morts, en majorité bosniaques, peu de chiffres précis existent.

Sur le banc des accusés, 6 hommes, anciens responsables militaires et politiques croates de Bosnie, Principal accusé, Jadranko Prlic, l'ex-dirigeant des Croates de Bosnie, ne voit pas son verdict alourdi en appel. La peine de 40 requise reste à 25 ans, comme lors de sa condamnation en 2013.

Il fut notamment "Premier ministre" de la Herceg-Bosna, entité autoproclamée par des nationalistes croates. Il est condamné pour avoir mené le transfèrement de populations musulmanes en Bosnie et avoir eu recours à des meurtres, des viols et des destructions de biens civils dans le but de créer une "grande Croatie".

Selon l'accusation, ce sont des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité,

Les évènements se sont produits entre 1992 et 1994 dans huit municipalités de Bosnie, et le symbole de ce conflit est la destruction du vieux pont de Mostar, ville à moitié croate et bosniaque.

La guerre en Bosnie a été le théâtre des pires atrocités en Europe depuis la seconde guerre mondiale. Entre 1992 et 1995, elle a fait plus de 100.000 morts et 2,2 millions de déplacés. La semaine dernière le criminel serbe Ratko Mladic a été condamné par ce même tribunal à la perpétuité, pour les crimes commis, notamment dans la vile de Srebrenica.  

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