Des affrontements ont opposé manifestants et forces de l'ordre à Buenos Aires
Le tintement des casseroles n'y aura rien fait. Malgré la mobilisation de milliers de manifestants à Buenos Aires la nuit dernière, les députés ont voté la réforme des retraites en Argentine. Voulue par le président de centre-droit Mauricio Macri, cette réforme retarde l'âge de départ à la retraite et change le calcul pour la revalorisation des pensions. Dans un pays où l'inflation galopante n'a cessé de rogner leur pouvoir d'achat, les retraités se disent exaspérés.
"L'argent, il peut venir des rétentions fiscales, il peut venir du jeu ! s'exclame Ruben Dario Gomez, venu manifester. L'argent, ils peuvent aller le chercher dans bien d'autres endroits, comme l'industrie minière. Mais non, ils me le prennent à moi, un humble retraité."
Plus tôt dans la journée de lundi, devant le Parlement, de violents affrontements avaient éclaté entre manifestants et police antiémeutes, faisant plus d'une centaine de blessés et conduisant à une soixantaine d'arrestations.
A la tête d'un pays qui reste enlisé dans une profonde crise économique, le président argentin entend réduire drastiquement le déficit et l'inflation. Mais beaucoup d'Argentins redoutent que le remède soit pire que le mal.