Le bilan annuel de Reporters sans frontières évoque aussi 326 journalistes emprisonnés
Combien sont morts en faisant leur métier de journaliste ? Chaque année, Reporters sans frontières dresse ce sinistre bilan. En 2017, il est moins lourd que l'année précédente, et pourtant. 65 journalistes ont été tués à travers le monde. 39 l'ont été sciemment, 26 en exerçant leurs fonctions sur des terrains souvent très dangereux. A l'image de la Suisse Véronique Robert, touchée par l'explosion d'une mine à Mossoul, avec son caméraman français et leur fixeur-traducteur irakien.
L'Irak, pays à haut risque, mais aussi la Syrie qui demeure la plus meurtrière pour les reporters. Ceux qui y meurent sont de fait pour la plupart des journalistes locaux.
Outre ces zones de conflit, il y a des pays comme le Mexique, où il ne fait pas bon dénoncer la corruption de la classe politique et l'omniprésence du crime organisé. L'assassinat du journaliste chevronné Javier Valdez en mai dernier l'a cruellement rappelé.
Et puis il y a les journalistes qu l'on emprisonne. 326 sont derrière les barreaux de par le monde. Ils sont 52 en Chine, triste détentrice du record, avec des conditions de détention souvent sordides. Juste derrière, la Turquie. Loup Bureau en a réchappé en septembre dernier. Le jeune journaliste français, arrêté à la frontière entre l'Irak et la Turquie, aura été libéré après 51 jours grâce à la pression politique et médiatique. Beaucoup d'autres attendent encore.