Les résultats du scrutin risquent néanmoins d'être serrés pour Milos Zeman.
Les Tchèques se rendent aux urnes sur deux jours (vendredi et samedi) pour choisir entre leur président sortant Milos Zeman, pro-russe et anti-musulman et ses rivaux pro-européens, plus libéraux. Le scrutin s'annonce difficile pour Zeman, malgré sa légère avance dans les derniers sondages. Zeman bénéficie du soutien des milieux ruraux et des travailleurs manuels.
Parmi les 8 autres candidats en lice, son principal rival est l'ancien chef de l'académie des sciences, Jiri Drahos, 68 ans. Centriste pro-européen, c'est le candidat préféré des intellectuels et des habitants des grandes villes. Résolument pro-européen, il pense que Prague doit "jouer un rôle plus actif dans l'UE".
Zeman, qui a refusé de participer aux débats électoraux, a été attaqué sur sa politique intérieure alors que le gouvernement est toujours en phase de formation depuis octobre dernier. Zeman a nommé un cabinet minoritaire dirigé par le milliardaire populiste Andrej Babis, qui selon toute vraisemblance n'obtiendra pas la confiance du Parlement.
Dans un pays majoritairement hostile à l'immigration, le président sortant a trouvé un écho favorable quand il a qualifié la crise migratoire d'"invasion organisée", et qu'il a décrit les musulmans comme "impossibles à intégrer".