Cette décision met fin à un débat qui durait depuis plus de 50 ans.
Notre-Dame-des-Landes est une commune située au nord de la ville de Nantes. Dans les années 60, on envisage d'y implanter un aéroport en plus de celui qui existe déjà. Le projet est oublié jusqu'à ce qu'il soit relancé en 2000. Pour ou contre, cela faisait 18 ans que deux camps s'affrontaient. « Un tel projet d'aménagement, qui structure un territoire pour un siècle, ne peut se faire dans un contexte d'opposition exacerbée entre deux parties presque égales de la population », a déclaré le premier ministre français Édouard Philippe.
En juin 2016, un référendum local avait été organisé et la majorité des votants avait apporté leur soutien au projet. Les pro-aéroport se sentent donc trahis et parlent d'un déni de démocratie.
Pour les anti-aéroport, c'est une victoire. Depuis plusieurs années, ils sont des centaines à vivre sur place pour s'opposer au projet. Ils ont désormais jusqu'au printemps pour évacuer les lieux.
Plutôt qu'un aéroport supplémentaire, le gouvernement français pourrait aménager les infrastructures existantes. Il va devoir également indemniser le groupe Vinci, qui avait remporté l'appel d'offres pour la construction en 2010. Les atermoiements de l’État pourrait ainsi lui coûter 350 millions d'euros.