Centrafrique : le cri d'alarme de la Croix Rouge Internationale

Centrafrique : le cri d'alarme de la Croix Rouge Internationale
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Par Sandrine Delorme avec Reuters, CICR
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Depuis la Centrafrique, le président de la Croix Rouge Internationale s'alarme de la crise humanitaire qui sévit, un an après le retour des violences dans la majeure partie du pays.

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En visite à Bangui, et dans les camps de déplacés tout proches, le président du CICR Peter Mauer a appelé le monde à ouvrir les yeux sur la crise humanitaire qui sévit dans le pays, et frappe 2,2 millions de déplacés. Près de cinq ans après le début du conflit en RCA, qui a été marqué par des vagues successives de nettoyage ethnique, la situation sécuritaire s'aggrave, la violence est revenue dans la majeure partie de la République centrafricaine. 

En soin dans un centre du CICR à Bangui, Cécile témoigne : 

*** "J'étais à Alindao quand les violences ont commencé et j'ai dû fuir, quand je suis revenue, des hommes armés m'ont capturée, ils m'ont battu à la machette et mon fils aussi."***

 Médecins sans frontières, présent dans la ville de Paoua, dans le nord-ouest du pays, se bat aussi aux côtés de la population. 

*** "Le problème aujourd'hui, c'est que c'est un conflit atypique, puisque c'est un conflit à huis clos où les gens sont semble-t-il blessés, tués en brousse. Ceux qui n'ont pas pu arriver à temps sur Paoua ont disparu dans la brousse, sans doute tués, et la plupart des corps ou des gens blessés qui n'ont pas pu rejoindre sur Paoua sont en l'occurrence cachés, masqués par la brousse, donc on ne les voit pas"***, explique Jean Ospital, coordinateur de MSF à Paoua.

Même dans des régions relativement sûres du pays, les gens sont soumis à une violence omniprésente et soutenue. Les autorités semblent incapables d'empêcher la prolifération d'hommes armés qui vivent sur le dos des gens, imposant des taxes qui font augmenter le coût de la vie. 

Les travailleurs humanitaires ont déjà été obligés de réduire de moitié l'aide alimentaire et, dans certains endroits, de l'arrêter complètement, malgré la malnutrition généralisée chez les enfants de moins de cinq ans.

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