Emmanuel Macron, la star de Davos

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Par Euronews
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Le président français était très attendu au Forum économique mondial. De nombreux chefs d'Etat l'ont précédé mercredi.

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Mercredi à Davos, la journée a commencé avec une allocution de Michel Temer, le président du Brésil, explique Sasha Vakulina, l’envoyée spéciale d’euronews. “Après des années de récession et de crise, la plus grande économie d’Amérique latine se rétablit”, a rappelé Michel Temer. Et cette embellie va même continuer après les prochaines élections, a-t’il précisé, en référence à l‘élection présidentielle brésilienne qui se profile au second semestre.

#Brésil : Temer promet à #Davos de lutter contre la corruption https://t.co/sSOEQiZcGV

— L’Orient-Le Jour (@LOrientLeJour) 24 janvier 2018

En écho au thème de Davos cette année – «créer un avenir partagé dans un monde fracturé» -, Michel Temer s’est joint aux autres dirigeants de la planète pour mettre en garde contre le risque induit par le protectionnisme. Un message clairement adressé à Donald Trump qui prendra la parole vendredi.

Macron, star de Davos

Mercredi, la chancelière allemande et le président français ont également prononcé des discours.

Chaque année ou presque Angela Merkel fait le déplacement à Davos. Mais son étoile a pali cette année après des mois de douloureuses négociations pour former un nouveau gouvernement même si le ciel semble à présent se dégager depuis que les sociaux-démocrates ont accepté d’entrer en négociation pour former une nouvelle coalition-.

Merkel et Macron face aux “troupes” américaines à Davos</a> <a href="https://t.co/6OVpEntjzK">https://t.co/6OVpEntjzK</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/AFP?src=hash&ref_src=twsrc%5Etfw">#AFP</a> <a href="https://t.co/DyCu1go3Ze">pic.twitter.com/DyCu1go3Ze</a></p>— Eloi Rouyer (EloiRouyer) 24 janvier 2018

A Davos mercredi, Angela Merkel s’est elle aussi concentrée sur la menace protectionniste qui souffle sur la planète.

“Je crois que l’isolationnisme ne nous mènera nulle part”, a déclaré la chancelière allemande. “Nous pensons qu’il faut coopérer et que le protectionnisme n’est pas la bonne réponse. Si les mécanismes ne sont pas justes et qu’ils ne sont pas réciproques, alors vous devrions rechercher une solution multilatérale et non pas unilatérale basée sur l’isolationnisme et le protectionnisme. D’autre part, il est important que l’Allemagne forme rapidement un gouvernement rapidement et j’espère que nous y parviendrons.”

Angela Merkel a été rejointe par Emmanuel Macron, la star de Davos cette année et l’ami patrons d’entreprises au lendemain du mini sommet qu’il a organisé à Versailles avec 140 patrons étrangers.

Pourquoi Macron se rend à Davos en dépit du coût politique https://t.co/mxa1Pctclt

— Le HuffPost (@LeHuffPost) 24 janvier 2018

Durant son discours, le président français a notamment promis de faire avancer rapidement les changements économiques et politiques en France ainsi qu’en Europe.

Emmanuel Macron : _“Concernant les migrations, le numérique, l‘énergie, le développement, la finance, l’investissement, tout ce qui constitue notre souveraineté, nous devons construire des politiques communes. Je ne suis pas naïf, nous ne construirons jamais quelque chose d’assez ambitieux à 27 même si nous avons changé notre méthodologie, qui n’est pas d’attendre toutes les personnes autour de la table pour avancer. Tout cela pour dire que si certains sont prêts à être plus ambitieux, à aller plus loin en termes d’intégration et d’ambition (…) pour défendre vos valeurs et nos intérêts, alors allons-y.”

Macron à #Davos : “On a fait croire que la croissance ça concernait tout le monde. Ça n’est pas vrai, cette croissance est structurellement de moins en moins juste. Il y a une concentration sur les 1% les plus riches” https://t.co/wdnZiHSLJcpic.twitter.com/ebV0YeZxUS

— BFM Business (@bfmbusiness) 24 janvier 2018

Depuis que Donald Trump a décidé de retirer les Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, le président français est également perçu comme le dirigeant qui veut reprendre le leadership avec son slogan en anglais “Make the Planet Great Again”. Mercredi Emmanuel Macron s’est même permis de se moquer de Donald Trump.

“Bien sûr, a-t’il dit, quand vous venez de l’extérieur et que vous arrivez ici, il semble difficile de croire dans le réchauffement climatique. Évidemment, et heureusement, vous n’avez invité aucun climato-sceptique à Davos cette année personne”.
(…) “Nous avons aussi décidé de faire de la France un modèle concernant le changement climatique ce qui constitue pour moi un immense avantage en terme d’attractivité et de compétitivité. Nous devrions arrêter d’opposer la productivité avec les questions liées au changement climatique”.

Mais Emmanuel Macron devrait d’abord donner des gages de sa bonne volonté au plan national, selon Jennifer Morgan, la directrice exécutive de Greenpeace International : “Nous avons à peine cinq ans devant avant d’atteindre les niveaux les plus élevés d‘émissions mondiales (de CO2, ndlr). Ce serait formidable d’entendre de la part d’Emmanuel Macron qu’il va transformer la France vers une énergie renouvelable à 100% et qu’il va abandonner le nucléaire pour travailler avec l’Allemagne pour qu’elle s‘éloigne à son tour du charbon… bref pour mettre de la substance en France alors que le président veut prendre le leadership sur ces questions”.

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