Le procès de la jeune palestinienne ayant bousculé et frappé deux soldats israéliens s'est ouvert mardi au tribunal militaire d'Ofer en Cisjordanie. Premier rebondissement : le juge a ordonné le huis clos. Tout le monde a dû quitté les lieux, à l'exception de la famille, qui n'a pas manqué d'encourager Ahed.
"Ils comprennent que les gens, dehors, s'intéressent à Ahed et à son affaire, ils comprennent qu'on enfreint ses droits et qu'elle ne devrait jamais être jugée, et le huis clos est le meilleur moyen que tout cela se passe loin des regards", a dénoncé Gaby Lasky, l'avocate d'Ahed Tamimi.
L'activisme de la famille Tamimi importune les autorités israéliennes depuis des années. Le père Bassem, a déjà passé plus d'une année en prison. À Nabi Saleh en Cisjordanie, ils manifestent toutes les semaines contre la confiscation de la source d'eau potable de leur village par une colonie israélienne voisine.
C'est pour ces faits remontant à décembre qu'Ahed est aujourd'hui incarcérée. Sur cette vidéo, on la voit donner des coups de poing et des coups de pied à des soldats israéliens.
Incarcérée peu après, elle a fêté son 17e anniversaire en prison. Côté israélien, beaucoup la voient comme une enfant instrumentalisée au profit de la cause palestinienne.