Grande-Bretagne : la croissance au ralenti

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Par Euronews
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Les incertitudes liées au Brexit serait responsable de ce taux de croissance en berne, la plus basse depuis 2012.

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La croissance britannique a ralenti à 1,7% en 2017, selon une nouvelle estimation qui fait apparaître un coup de frein plus marqué pour une économie frappée par les incertitudes du Brexit.

Le Royaume-Uni, qui avait l'habitude d'avancer plus vite que les autres pays riches, est devenu en 2017 l'un des plus mauvais élèves du G7. Sa croissance n'avait pas été si faible depuis 2012.

La hausse du produit intérieur brut avait été estimée au départ à 1,8% sur l'année écoulée, souligne jeudi de l'Office des statistiques nationales (ONS), après une croissance de 1,9% en 2016.

Elle a atteint 0,4% pour le seul quatrième trimestre, par rapport au troisième, selon une donnée également révisée en baisse du fait de la contribution moins élevée qu'anticipé de la production industrielle, et alors que l'économie a fait les frais de la fermeture d'un oléoduc en mer du Nord.

Ce ralentissement de l'économie est annoncé au moment où le pouvoir d'achat des ménages et l'investissement des entreprises subissent les conséquences des incertitudes du Brexit, prévu en mars 2019.

La nouvelle estimation tombe à un moment clé pour le gouvernement, alors que la Première ministre Theresa May réunissait jeudi après-midi ses ministres importants pour adopter une position commune sur le Brexit.

"Les économies du continent et de la zone euro se portent bien en ce moment et c'est donc une journée difficile pour que les défenseurs du Brexit présentent leurs arguments, le Royaume-Uni risquant d'être à la traîne", remarque Dennis de Jong, analyste chez UFX.

Les doutes des marchés sur le Brexit se sont traduits en 2017 par une baisse de la livre britannique, qui a eu pour effet de considérablement renchérir le coût des biens importés au Royaume-Uni, alimentant l'inflation.

Les économistes préviennent que l'évolution de l'activité va dépendre en grande partie à court terme de l'avancée des négociations sur la sortie de l'UE, alors que le gouvernement veut négocier une période de transition et un accord commercial d'ici à la fin de l'année.

"Plus l'incertitude persistera sur ce sujet, plus les effets sur l'économie seront importants et seront en mesure de représenter davantage d'obstacles pour les entreprises et les consommateurs", souligne Naeem Aslam, analyste chez Think Markets.

Avec AFP

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