Le contrat de coalition a enfin été signé entre conservateurs et sociaux-démocrates
Angela Merkel est enfin prête à se remettre en selle. Six mois après des législatives qui n'avaient pas accordé de majorité claire à son parti chrétien-démocrate (CDU), la chancelière a signé le contrat de coalition qui la lie aux sociaux-démocrates (SPD) et aux conservateurs bavarois (CSU). Elle s'est toutefois gardé de tout triomphalisme.
"Lors des négociations, nous avons réalisé que nous avions beaucoup de travail devant nous, un travail dur et difficile. Mais c'est la condition préalable à la réussite de notre pays", a-t-elle déclaré.
La chancelière prêtera serment mercredi pour entamer son quatrième mandat. Elle devrait alors rapidement se rendre en France pour parler Europe avec Emmanuel Macron. Une Europe en mal de popularité en pleine montée des populisme.
"Nous allons travailler pour une Europe dynamique et prospère, a assuré Angela Merkel. C'est ce que nous avons appris encore et encore. L'Europe, c'est la garantie que notre pays, l'Allemagne, ait une voix dans un monde de plus en plus troublé".
Cette grande coalition entre centre-gauche et centre-droit - la quatrième du genre en Allemagne - n'a "pas débuté comme un mariage d'amour", a reconnu l'actuel chef du SPD, Olaf Scholz, qui sera le prochain ministre des Finances. Pour ce gouvernement lui-même quelque peu écartelé, négocier la réforme de la zone euro ne sera pas une mince affaire.