À l'appel des groupes indépendantistes les plus radicaux, les Catalans pourraient opter pour une grève générale afin de protester contre les décisions prises par la justice espagnole envers leurs dirigeants.
En réaction à l'arrestation de Carles Puigdemont, des milliers de militants indépendantistes catalans ont affronté la police à Barcelone ce dimanche soir. Ils ont tenté d'approcher la préfecture à l'appel d'un groupe radical, les Comités de défense de la République. Une cinquantaine de personnes ont été légèrement blessées.
Plus tôt dans l'après-midi un cortège plus calme, convoqué par l'Assemblée nationale catalane, défilait sur un des principaux boulevards de Barcelone.
« Je ressens un mélange de rage, de tristesse, de peur, de déception », confie une manifestante. « Nous sommes sans défense devant ce qui se passe en Catalogne. Et l'opinion publique espagnole reste silencieuse. »
« Je pense que la plupart des gens réunis ici sont en faveur d'une grève générale, une grève illimitée », explique un Catalan pro-indépendance. « Face à la répression, on ne peut que prendre la rue, paralyser le pays, prendre ses infrastructures et les médias. »
Attendre, encore, ou déclencher une grève générale. Les Catalans vont devoir choisir comment réagir face au rouleau compresseur de la justice espagnole.