Pour des raisons de sécurité, les experts de l'OIAC sont cantonnés à Damas et ne peuvent se rendre sur les lieux de l'attaque chimique présumée du 7 avril dernier à Douma.
Dans un camp de réfugiés près d'Alep, des habitants de Douma témoignent de l'attaque du 7 avril qui a fait au moins 40 morts. Ce jour-là, le régime syrien aurait utilisé des armes chimiques.
Une jeune mère, Rasha, raconte les explosions et le visage bleu d'une de ses filles après les tirs.
« Nous avons entendu beaucoup de bombardements et ensuite ça sentait le chlore, l'odeur était très forte », dit-elle, le visage caché derrière un voile noir. « On ne savait pas quoi faire. On a mis des masques aux enfants mais l'odeur s'est accentué. Je ne voyais plus rien, j'avais les yeux qui piquent et j'avais des vertiges. »
Pour Damas et son allié russe, ce témoignage est faux. Le régime de Bachar al-Assad dément toute utilisation d'armes chimiques.
Une mission de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques est en Syrie. Mais son enquête est au point mort. Les experts ne peuvent se rendre sur les lieux de l'attaque présumée pour des raisons de sécurité. Une équipe de reconnaissance de l'ONU a été la cible de tirs mardi.
12 jours après les faits, les Occidentaux ne cessent d'afficher leurs doutes. Ils pensent que le régime de Damas et son allié russe ont fait disparaitre des preuves.