A Dakar, les forces de l'ordre sénégalaises ont empêché jeudi la tenue de manifestations contre l'adoption d'une révision du code électoral.
Les députés sénégalais ont adopté jeudi une nouvelle loi électorale, dénoncée par l'opposition qui a fait état de dizaines d'arrestations lors de manifestations réprimées au moyen de gaz lacrymogène, à moins d'un an de la présidentielle.
Elle impose désormais aux candidats à la présidentielle de recueillir le parrainage d'au moins 0,8% et d'un maximum de 1% du corps électoral, soit environ 52 000 signatures, réparties dans au moins sept des régions du pays, à raison de 2 000 par région au minimum.
Le nouveau texte vise, selon les autorités, à permettre un "filtre" des candidats pour une meilleure organisation des élections, après une inflation des prétendants à différents scrutins, dans un pays qui compte près de 300 partis politiques.
L'opposition affirme que la nouvelle loi est notamment destinée à éliminer des candidatures concurrentes de celle du président Macky Sall, élu en 2012, qui devrait briguer un second mandat en 2019.