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La France retire son armée du Sénégal, mettant fin à sa présence en Afrique de l'Ouest et centrale

Des soldats français patrouillent dans des véhicules blindés, dans les environs de Sevare, au Mali, le mercredi 23 janvier 2013
Des soldats français patrouillent dans des véhicules blindés, dans les environs de Sevare, au Mali, le mercredi 23 janvier 2013 Tous droits réservés  AP Photo/Thibault Camus
Tous droits réservés AP Photo/Thibault Camus
Par Vincent Reynier
Publié le
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Dakar était resté l'un des plus fidèles alliés de Paris depuis l'indépendance du Sénégal en 1960, mais le nouveau président Bassirou Diomaye Faye a exigé le départ de l'armée française pour des raisons de "souveraineté".

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C'est la fin de la présence permanente de l'armée française au Sénégal après plus de six décennies.

Paris a cédé ce jeudi à Dakar sa dernière base militaire dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, dans le cadre d'un désengagement plus large de l'ancienne puissance colonisatrice sur le continent africain.

Au cours d'une cérémonie solennelle à Dakar, les deux dernières installations françaises au Sénégal - le "camp Geille", situé dans la capitale sénégalaise, et l'escale aéronautique française dans l'aéroport à proximité - ont été remis au chef d’état-major des armées du Sénégal, le général Mbaye Cissé, par le général Pascal Ianni, commandant de l'armée française en Afrique.

Fin d'un retrait engagé en mars

Cette restitution met fin à 65 ans de présence militaire française au Sénégal, qui est resté un fidèle allié de la France depuis son indépendance en 1960.

Mais le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, élu en 2024 sur un programme de "rupture", a exigé l'année dernière de la France qu'elle se retire du pays dès 2025.

"Le Sénégal est un pays indépendant, c’est un pays souverain et la souveraineté ne s’accommode pas de la présence de bases militaires dans un pays souverain", avait-il déclaré en novembre 2024, tout en précisant que Dakar défendrait un "partenariat rénové" avec Paris.

Le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, pose pour une photo avant le début de la réunion de la CEDEAO, à Abuja, au Nigeria, le 15 décembre 2024
Le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, pose pour une photo avant le début de la réunion de la CEDEAO, à Abuja, au Nigeria, le 15 décembre 2024 AP Photo/Olamikan Gbemiga

La cérémonie de jeudi clôture un processus engagé au mois de mars, et marque la fin de la présence militaire française en Afrique de l'Ouest et centrale.

Depuis 2022, Paris s'est en effet retiré du Tchad, du Mali, du Burkina Faso, du Niger, tandis que sa base permanente au Gabon a été transformée en "camp partagé" géré conjointement par les deux pays.

La France dispose toujours d’une base de 1500 personnes à Djibouti, dans la corne de l'Afrique, que Paris souhaite désormais utiliser comme "point de projection" pour ses "missions" sur le continent après son retrait du Sahel.

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