Après les règnes de Fidel et Raul Castro, l'île des Caraïbes est à la croisée des chemins, avec un nouveau président, Miguel Diaz Canel.
Pour la première fois depuis des décennies, Cuba se réveille avec un président qui ne porte pas le nom de Castro. Miguel Diaz Canel hérite d'un pays en difficulté selon l'intellectuel Aurelio Alonso qui avait une vingtaine d'années lors de la révolution, qu'il a soutenue. "A présent démarre un mandat décisif. Décisif, insiste Aurelio Alonso, du magazine Casa de las Americas. Pas seulement parce que c'est nouveau, mais parce qu'il a dans ses mains un pays en grande difficulté économique avec de très mauvaises conditions de vie. Il a un programme de réformes mais la situation est compliquée."
La société cubaine s'est modernisée ces dernières années. Certains lieux publics permettent d'avoir accès à Internet. José Jasan travaille ici. Il a créé un nouveau média alternatif en ligne, "El Toque" que le nouveau président a critiqué. "Diaz Canel considère que les nouveaux médias alternatifs sont des outils subversifs créés à l'étranger. C'est une prise de position très préjudiciable, qui n'est pas étayée par des faits et c'est un procédé méprisable car cela montre qu'il n'a pas compris qu'à l'intérieur de la société, il y a une demande de changements et d'informations qui se retrouvent dans la manière dont nous travaillons nos contenus."
L'île doit aussi faire face à de nouvelles sanctions de la part de Washington. Hector Estepa "Les Cubains ne s'attendent pas à de grands changements dans les premiers mois de la présidence de Miguel Diaz Canel, rapporte l'envoyé spécial d'Euronews Hector Estepa. Le nouveau président suivra un agenda pour les cinq prochaines années au moins qui continuera en partie l'oeuvre de Raul Castro en tant que président du parti communiste. Beaucoup à Cuba pensent que le parti communiste sera le gardien de la présidence de Diaz Canel."