L'Espagne attend ce jeudi que l'organisation séparatiste basque formalise sa dissolution après une longue série d'attentats meurtriers, probablement dans une vidéo où apparaitrait l'un de ses chefs les plus recherchés.
Les images de militants d'ETA encagoulés devraient définitivement appartenir au passé à partir d'aujourd'hui.
Ce jeudi, l'organisation séparatiste basque doit officialiser sa dissolution. D'après la presse espagnole, l'annonce prendrait la forme d'une vidéo, où apparaitrait Jose Antonio Urrutikoetxea, dit Josu Ternera, 67 ans, ancien chef de l'ETA disparu depuis 2002. Condamné pour au moins 11 assassinats, il souffrirait d'un cancer.
Sa réapparition possible a indigné des victimes de l'ETA. Dans une conférence de presse à Saint Sébastien (nord), le Collectif des victimes du terrorisme (Covite) a exigé que l'ETA condamne la terreur et cesse de rendre des hommage publics à ses militants quand ils sortent de prison. Il attend aussi qu'elle fasse la lumière sur 358 crimes encore inexpliqués._
"Ce n'est pas cette fin là de l'ETA qu'on voulait. Et ce n'est surtout pas cette fin là de l'ETA qu'on méritait. La fin de l'ETA aurait pu et aurait dû être différente si notre gouvernement avait fait quelques efforts"_, a déclaré Consuelo Ordoñez, présidente du Covite avant d'ajouter que la "seule phrase décente" que les "terroristes de l'ETA auraient pu dire" commence et se termine par "Nous n'aurions jamais dû exister."
Les familles de victimes exigent aussi que l'organisation séparatiste basque rende des comptes à la justice pour les crimes commis. Ce jeudi, Mariano Rajoy a promis qu'il n'y aurait pas d'impunité pour l'ETA après sa dissolution.