Les fonctionnaires de nouveau dans la rue

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Tous droits réservés REUTERS/Christian Hartmann
Par Euronews avec AFP
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Pour la troisième fois depuis l'élection d'Emmanuel Macron, les fonctionnaires organisent une grève générale et des manifestations partout en France. Ils dénoncent la réforme du gouvernement et craignent une remise en cause de leur statut.

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Des enseignants jusqu'aux policiers, en passant par les postiers ou encore les infirmiers, les fonctionnaires français manifestent ce mardi 22 mai. Pour la première fois depuis 2010, tous les grands leaders syndicaux se sont réunis derrière une seule et même banderole à Paris.

D'après le ministère de l'intérieur, ils étaient 139 000 manifestants sur l'ensemble du pays, et environ 15 000 à Paris (16 400 personnes selon le cabinet Occurrence pour un collectif de médias, dont l'AFP).

Depuis l'élection d'Emmanuel Macron, c'est la troisième journée de mobilisation pour défendre le statut des agents de la fonction publique et s'opposer à la réforme du gouvernement.

Philippe Martinez, Secrétaire général de la CGT, déplore le manque de moyens croissant au sein du service public :

"Si on a les moyens, on a droit à des services publics de qualité, un hôpital de qualité. Si on n'a pas les moyens, c'est la rue et la débrouille. C'est cette société là que nous ne voulons pas et nous défendons une autre société."

"Les personnels n'en peuvent plus"

Dans les quelque 180 manifestations à travers la France, les mesures en faveur des rémunérations sont l'un des enjeux principaux pour les syndicats, à quelques jours du rendez-vous annuel salarial.

Les agents de la santé publique sont en bonne place dans les cortèges et dénoncent notamment un manque d'effectifs au sein de l'hôpital public.

Jean Martin fait partie du cortège parisien. Cet infirmier anesthésiste raconte les cas de suicide dans son hôpital et décrit des salariés à bout de nerfs :

"Nous n'avons jamais eu dans nos locaux syndicaux des gens en pleurs qui nous demandent de partir au plus vite (...), ils veulent absolument partir de l'hôpital public, ils n'en peuvent plus. On a complètement privatiser la santé publique et donc les personnels n'en peuvent plus."

Alors que la manifestation parisienne se déroulait dans le calme, de brèves échauffourées ont éclaté entre les forces de l'ordre et quelques dizaines de manifestants encagoulés.

Au total, 24 personnes ont été interpellées en marge de la manifestation, et 101 autres ont été arrêtées dans le lycée Arago (XIIe arrondissement) dans "un premier temps pour contrôle d'identité", a précisé la préfecture. Après dispersion du cortège, plusieurs dizaines de personnes avaient pénétré dans cet établissement, avant d'en être évacuées par les forces de l'ordre.

Le secrétaire d'Etat à la fonction publique, Olivier Dussopt, n'aura pas réussi à calmer la grogne. A la veille de cette nouvelle journée de grève, celui ci avait assuré qu'il n'y aurait pas de "remise en cause" du statut des fonctionnaires, évoquant plutôt des "ajustements" et une "modernisation".

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