Irlande : oui ou non au droit à l'avortement

Irlande : oui ou non au droit à l'avortement
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Par Euronews
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Les témoignages des pros et des antis

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Chaque année, des milliers d'Irlandaises se font avorter, mais pour cela, elles doivent aller à l'étranger.

En moyenne, elles sont une dizaine par jour à se rendre au Royaume-Uni pour cette intervention et à faire l'aller-retour en une journée pour préserver le secret.

D'autres risquent 14 ans de prison en commandant sur internet la pilule du lendemain, illégale dans le pays.

La situation pourrait évoluer avec le référendum de ce vendredi, une promesse de campagne du Premier ministre Leo Varadkar.

"En tant que Premier ministre, en tant que médecin et en tant qu'ancien ministre de la Santé, je ne pense pas que nous puissions persister dans une situation où les femmes en crise risquent leur vie en ayant recours à des traitements non réglementés", expliquait-il en janvier.

Depuis l'introduction d'un amendement dans la constitution interdisant l'avortement il y a 30 ans, l'Irlande a connu de grands bouleversements sociaux, mais le pays reste très divisé, même si l'influence de l’Église catholique a décliné. Une réforme de 2013 permet des exceptions lorsque la vie de la mère est menacée.

Vicky Wall a eu la possibilité d'avorter en apprenant que l'enfant qu'elle portait était atteint d'une grave malformation et qu'elle-même pouvait en mourir. Mais elle a préféré attendre une fausse couche à risque. Aujourd'hui, elle milite pour le maintien de l'interdiction.

"J'essaie de dire aux gens que les femmes méritent mieux que l'avortement, dit-elle. C'est un acte violent pour une femme de subir un avortement. Ça la blesse et ça tue le bébé. Les femmes méritent mieux que cela."

Claire Cullen-Delsol a connu la même situation mais l'interruption de grossesse lui a été refusée et elle a continué à porter un fœtus condamné six semaines de plus.

"Ça n'avait pas d'importance que ça ne puisse pas fonctionner, se désole-t-elle. Ça n'avait pas d'importance que je ne sois plus moi-même et que ma santé mentale soit durement affectée. La seule chose qui comptait, c'était que je sois en vie et le fœtus aussi. Si vous êtes enceinte et que vous êtes en vie, on considère que ça suffit, mais non. Ça ne suffit pas pour moi, pour d'autres femmes et certainement pas pour mes filles. C'est pour ça qu'on doit faire en sorte que ça change. Parce qu'être juste en vie, ce n'est pas suffisant."

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