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Équateur : les électeurs rejettent l’accueil de bases militaires étrangères et la réécriture de la constitution

Les citoyens votent lors d'un référendum sur l'autorisation des bases militaires étrangères dans le pays et la réécriture de la constitution par une assemblée constituante, en Équateur, le 16 novembre 2025.
Les citoyens votent lors d'un référendum sur l'autorisation des bases militaires étrangères dans le pays et la réécriture de la constitution par une assemblée constituante, en Équateur, le 16 novembre 2025. Tous droits réservés  AP Photo/Dolores Ochoa
Tous droits réservés AP Photo/Dolores Ochoa
Par Jean-Philippe Liabot & Euronews avec AP
Publié le Mis à jour
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Le président équatorien Daniel Noboa, un conservateur étroitement aligné sur l'administration Trump, avait poussé les tribunaux équatoriens à inclure la question du lancement d'un processus qui pourrait conduire à une nouvelle constitution.

Lors d'un référendum qui s’est tenu ce dimanche, les Équatoriens ont rejeté une proposition visant à engager un processus pouvant aboutir à une nouvelle constitution. Ils ont également dit non à une initiative prévoyant l’installation de bases militaires étrangères sur le territoire du pays.

Il s'agit d'une défaite importante pour le président Daniel Noboa, un conservateur proche de l'administration Trump. Il avait poussé les tribunaux équatoriens à inclure la question de la réécriture de la constitution. Six électeurs sur dix ont dit non.

Daniel Noboa a déclaré dans un message X après la publication des résultats que son gouvernement "respecterait la volonté du peuple" et continuerait à se battre pour le pays que "tout le monde mérite".

Un agent électoral remet un bulletin de vote à un électeur lors d'un référendum sur l'autorisation des bases militaires étrangères et la réécriture de la constitution, à Quito (Équateur), le dimanche 16 novembre 2025.
Un agent électoral remet un bulletin de vote à un électeur lors d'un référendum sur l'autorisation des bases militaires étrangères et la réécriture de la constitution, à Quito, Équateur, dimanche 16 novembre 2025. AP Photo/Dolores Ochoa

L'Équateur est devenu un point de transit essentiel pour la cocaïne produite en Colombie et au Pérou. Ce pays de 18 millions d'habitants a dû lutter contre la criminalité violente liée aux gangs de trafiquants de drogue, qui ont attaqué des candidats à la présidence, des maires et des journalistes, tout en se battant pour le contrôle des ports et des villes côtières.

Récemment, le président Noboa a rencontré des responsables américains pour discuter de la sécurité régionale et de la coopération en matière de migration. Il a également fait visiter à la secrétaire américaine à la sécurité intérieure, Kristi Noem, une base militaire située le long de la côte équatorienne et susceptible d'accueillir des troupes américaines.

"La coopération internationale est le seul moyen de démanteler ces groupes (de trafiquants de drogue), qui sont des réseaux criminels transnationaux", a déclaré Noboa après avoir déposé son bulletin de vote.

Les propositions de Dnaiel Noboa largement rejetées

L'Équateur a connu trois constitutions depuis le retour de la démocratie en 1979, mais l'actuel président avait affirmé qu'il était temps de "reconstruire" le pays, estimant que la constitution actuelle ne donnait pas au gouvernement suffisamment d'outils pour lutter contre la criminalité.

Lors du référendum de dimanche, il a également été demandé aux électeurs si l'Équateur devait mettre en place une assemblée constituante, un organe législatif qui serait chargé de réécrire la constitution du pays.

Noboa a fait valoir qu'une nouvelle constitution devrait prévoir des peines plus sévères pour les criminels et des mesures plus importantes pour contrôler les frontières de l'Équateur.

Les détracteurs du président ont déclaré qu'une réécriture de la constitution ne résoudrait pas des problèmes tels que l'insécurité et le manque d'accès aux services de santé et d'éducation. Certains craignent qu'une nouvelle constitution ne réduise le contrôle législatif et judiciaire du pouvoir exécutif.

Il a également été demandé aux électeurs si l'Équateur devait réduire le financement public des partis politiques et si le nombre de législateurs à l'Assemblée nationale devait être ramené de 151 à 73. Ces deux mesures ont été rejetées à une large majorité.

Daniel Noboa a déclaré que ces mesures étaient nécessaires pour réduire les dépenses publiques excessives, tandis que ses détracteurs ont affirmé qu'elles pourraient limiter la représentation politique, en particulier dans les communautés à faibles revenus où les ressources pour les campagnes politiques sont rares.

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