Football : les tops et les flops des mascottes de la Coupe du monde

Représentation de La'eeb, la mascotte de la Coupe du monde 2022, dans une rue de Doha, le 13 octobre 2022
Représentation de La'eeb, la mascotte de la Coupe du monde 2022, dans une rue de Doha, le 13 octobre 2022 Tous droits réservés GIUSEPPE CACACE/AFP
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Par Vincent Coste
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Depuis 1966, elles sont devenues incontournables... pour le meilleur ou le pire ? Découvrez toutes les mascottes de la première à la dernière, La'eeb celle du Mondial 2022 organisé au Qatar.

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A chaque Coupe du monde de football, sa mascotte ! Cette tradition est apparue en 1966 à l'occasion de la compétition organisée en Angleterre. Auparavant, si ce n'était un petit logo, rien, nada, niete, nichts. Embarquement pour un voyage dans le passé footballistique, pour le meilleur et le pire, à vous de choisir !

1966 - Angleterre : World Cup Willie

World Cup Willie, la toute première mascotte de l'histoire de la Coupe du monde, est à l’effigie d'un lion, un symbole typiquement britannique, comme l'atteste le surnom de la sélection anglaise - les "Three Lions" - en raison du blason arborant les armoiries de l'Angleterre. Willie porte également un maillot reprenant "l'Union Jack", le drapeau du Royaume-Uni (même si toutes les rencontres de la "World Cup 66" ont été organisées uniquement en Angleterre). Cette mascotte a également été la première à avoir fait l'objet de contrats de merchandising. Le lion, sur ses terres, a porté chance à son équipe. Les Anglais ont décroché le titre suprême.

1970 - Mexique : Juanito

C'est une mascotte un brin "clichesque" qui a été choisie pour le "Mundial 1970". Juanito, un diminutif de "Juan", porte en effet le maillot de son pays d'origine et un sombrero, emblème du Mexique dans l’inconscient collectif.

1974 - République fédérale d'Allemagne : Tip et Tap

Non pas une mascotte, mais deux débarquent en 1974. Les compères Tip et Tap, qui comme Juanito ont le nombril à l'air, sont aux couleurs de la "Nationalmannschaft", le noir et le blanc. Sur le maillot de Tip, se trouve l'inscription "WM", pour Weltmeisterschaft (championnat de monde) et sur celui de Tap "74" soit l'année de la compétition. Pour être tout à fait complet, le choix des noms "Tip et Tap" viendrait de la version germanique de la pratique connue en France comme "Chou-Fleur", un jeu très populaire dans les cours de récréation. Et comme pour l'Angleterre, ces mascottes ont porté chance à l'Allemagne qui a, en 1974 à domicile, remporté son deuxième titre mondial.

1978 - Argentine : Gauchito

C'est encore un petit garçon qui a été choisi comme mascotte en 1978. Mais cette fois-ci, pas de nombril à l'air, le maillot est bien à sa taille ! Ce personnage se distingue en mixant deux emblèmes forts du pays : sa tenue de foot, celle de l'Albiceleste, la sélection argentine, et des attributs propres aux "cowboys" de la Pampa, les fameux Gauchos argentins. Il doit son nom, Gauchito, à ces derniers en portant comme eux un chapeau, un foulard et une cravache. Cette édition restera dans l'histoire comme l'une des plus controversées puisque organisée dans un pays en proie à une terrible dictature, celle du général Videla. Malgré de très nombreux appels au boycott, la compétition eut bien lieu, et sur ses terres, la sélection argentine remporta son premier titre mondial.

1982 - Espagne : Naranjito

Pour la première et unique fois, un fruit, une orange a été choisie pour représenter une édition de la Coupe du monde. Ainsi, Naranjito, la petite orange, a été sélectionnée – on vous le donne en mille – car l'Espagne, le pays organisateur de la Coupe du monde cette année-là, était (et est toujours) un grand producteur de ce fruit. Mais il ne porta pas chance à la Roja, puisque ce fut l'Italie qui s'imposa.

1986 - Mexique : Pique

Après l'orange, voici le piment ! En effet après les garçonnets, une série fruits et légumes semble se dessiner ! En l’occurrence, Pique est un piment jalapeño, un condiment très utilisé dans la cuisine mexicaine. Mais les "fondamentaux" sont toujours là : le sombrero et la moustache !

1990 - Italie : Ciao

Voici sans doute la mascotte la plus improbable. Ciao est aussi la première mascotte sans visage. Visiblement, ses concepteurs voulaient symboliser le design italien. Mais avec un simple ballon en guise de tête posée sur un assemblage de cubes aux couleurs de l'Italie, cette proposition était pour le moins légère !

1994 - Etats-Unis : Striker

28 ans après Willie le lion, les animaux font leur retour aux Etats-Unis, avec Striker le chien. Mais au fait, pourquoi un chien ? La réponse est simple, le toutou est l'animal de compagnie le plus répandu outre-Atlantique.

1998 - France : Footix

Attention collector ! En 1998, les équipes en charge de la conception de la mascotte ont imaginé un personnage devant incarner au mieux la France. Résultat : un coq bleu, au nom de Footix, résultant de la contraction de football accompagné du suffixe -ix, si cher à Uderzo et à Goscinny. Footix a été largement raillé. Son nom est même utilisé par les experts du ballon rond pour désigner par opposition une personne n'ayant justement pas leur expertise. Et chose rare, et même unique, Footix a eu droit à sa descendance. En effet, sa fille Ettie a été choisie pour être la mascotte de la Coupe du monde féminine organisée en France en 2019. Quelle famille !

2002 - Japon et Corée du Sud : les Sphériks

La Coupe du monde 2002, coorganisée par le Japon et la Corée du Sud, a donné naissance à trois mascottes futuristes, une bande connue sous le nom des Sphériks

FIFA-HO / AFP
Les trois mascottes de la Coupe du monde coorganisée par le Japon et la Corée du Sud en 2002FIFA-HO / AFP

La mission de ces trois personnages virtuels, Kaz, Nik et Ato, était de représenter la modernité souvent associée à ces deux pays. Contrat rempli d'après vous ?

2006 - Allemagne : Goleo 06 et son ballon Pille

Après cette parenthèse futuriste pas spécialement probante, un nouvel animal débarque en Allemagne. Mais c'est sans doute le plus beau "plantage" de l'histoire des mascottes, puisque l'animal en question a suscité beaucoup d’interrogation. Déjà, c'est un lion, un animal pas spécialement symbolique de l'Allemagne. De plus, beaucoup lui ont reproché son coté fade ne dégageant rien. Et surtout, où a-t-il mis son short ? Bref, le lion en peluche Goleo (pour Goal+leo - lion en latin - ), et son compère Pille, un ballon plutôt flippant, sont vite à ranger au placard !

2010 - Afrique du Sud : Zukami

Zakumi est le premier d'une nouvelle (sous-)série : les animaux "mangaoïdes". Ce léopard aux cheveux verts doit son nom à l’abréviation internationale retenue pour son pays d'origine : ZA pour « Zuid-Afrika », accompagné de kumi qui dans plusieurs langues du continent africain désigne le chiffre 10. Et les cheveux verts alors ? Simple, c'est la couleur des terrains de football !

2014 - Brésil : Fuleco

Dans le même esprit que Zakumi, voici Fuleco le tatou. Son nom, qui est une contraction des mots football et écologie a provoqué une polémique au Brésil. Sa prononciation en portugais peut, en effet, se rapprocher d'insultes. Et dans certaines régions brésiliennes, Fuleco désigne le... postérieur dans un champ lexical plutôt vulgaire !

2018 - Russie : Zabivaka

Toujours suivant la même formule, vient ensuite le loup Zabivaka, mascotte de la Coupe du monde organisée en Russie. Mais avant d'être officiellement désigné, il a dû se défaire de dangereux concurrents. Zabivaka a en effet récolté les faveurs du public au détriment d'un tigre et un chat. Mais pourquoi a-t-il été affublé de ces étranges lunettes ??? Le mystère reste entier. 

2022 - Qatar : La’eeb

En 2022, la tendance manga est toujours là, en témoignent les yeux de "La’eeb". Mais cette fois-ci, point d'animal comme lors des précédentes éditions, puisque la mascotte de la Coupe du monde organisée au Qatar représente la version qatarienne du keffieh, la coiffe traditionnelle de la péninsule arabique. Son nom en arabe veut dire "jouer très talentueux", dixit la Fifa qui nous apprend également que La’eeb est un "personnage immortel et plein d’énergie issu du métavers des mascottes". Rien que ça. Après sa présentation, de nombreuses personnes lui ont trouvé une ressemblance avec Casper le fantôme ou bien avec une raie manta. Mais une de ses caractéristiques a laissé pantois de nombreuses personnes. Pour la premières fois, une mascotte n'est pas pourvue de pieds. Pas évident pour jouer au foot...

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