France : les députés valident la réforme de la SNCF

France : les députés valident la réforme de la SNCF
Tous droits réservés 
Par Julien Pavy avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

L'Assemblée nationale a adopté à une très large majorité (452 voix pour, 80 contre) la très controversée réforme de la SNCF.

PUBLICITÉ

L'Assemblée nationale en France a adopté à une très large majorité la très controversée réforme de la SNCF : 452 voix pour, 80 contre, 27 abstentions.

452 voix pour, 80 contre

Le texte, qui sera sans nul doute approuvé ce jeudi par le Sénat, fait entrer la compagnie publique ferroviaire dans une nouvelle ère : ouverture à la concurrence, transformation de la SNCF en société anonyme et fin des recrutements au statut de cheminot. Mais pas de privatisation a de nouveau assuré la ministre des Transports, alors que l'Etat va reprendre une grande partie de la dette de la compagnie : 

"Nous confortons le statut public de la SNCF, tout en lui donnant la souplesse d'une véritable entreprise, responsable de son destin. Nous maintenons le statut des cheminots qui l'ont aujourd'hui et nous dessinons un cadre social protecteurs pour l'avenir", a déclaré Elisabeth Borne, à la tribune de l'Assemblée.

"C'est un mauvais coup pour la République"

Sans surprise, l'opposition de gauche a voté en majorité contre le texte, dénonçant une "vente à la découpe" de l'entreprise publique. Le député de la "France Insoumise" Alexis Corbière a pris à partie la ministre des Transports : 

"Devant les électeurs, vous rendrez des comptes madame. Ce n'est pas une victoire que vous remportez, c'est un mauvais coup pour la République, et je m'adresse à tous ceux qui ont lutté, vous avez eu raison de le faire !"

L'intersyndicale de la SNCF a appelé les cheminots à poursuivre la grève et à se mobiliser "massivement" le 28 juin, dernier jour du calendrier des grèves perlées, qui durent depuis deux mois et demi, soit le mouvement le plus long depuis trente ans.

La mobilisation s'est toutefois essoufflée. Elle a atteint ce mercredi son niveau le plus bas, avec environ 12% de grévistes. Le prochain épisode de grève débutera ce dimanche.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

SNCF : la grève toujours sur les rails

Le nouveau pacte ferroviaire... en substance