Réfugiés : l'OCDE évoque un impact (limité) sur l'emploi

Réfugiés : l'OCDE évoque un impact (limité) sur l'emploi
Par Euronews
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Les Etats-Unis sont désormais le premier pays de demandes d'asile devant l'Allemagne, d'après un rapport publiée à l'occasion de la journée mondiale des réfugiés.

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Le pic de la crise des réfugiés est derrière nous, une phase complexe s'ouvre, dont la priorité est l'intégration. C'est la conclusion d'un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publié mercredi à l’occasion de la journée mondiale des réfugiés.

Pour la première fois depuis 2011, les flux migratoires sont en effet en légère baisse vers les Etats membres, qui sont appelés à renforcer la coopération avec les employeurs, sans "ignorer l'inquiétude du public".

Angel Gurria, secrétaire général de l'organisation, rappelle en conférence de presse que "les pays de l'OCDE accueillent environ 5,3 millions de réfugiés, dont plus de la moitié en Turquie. Mais cela ne représente que 24 % du nombre de personnes nécessitant une protection internationale dans le monde".

Les demandes d'asile déposées dans les pays de l'OCDE ont chuté d'un quart en 2017 pour atteindre 1,23 million, contre 1,64 million l'année précédente. Dans l'UE, elles ont presque diminué de moitié.

Les principaux pays d'origine sont l'Afghanistan, la Syrie et l'Irak. Les Etats-Unis sont la première réception des demandes d'asiles (330 000 demandes), devant l'Allemagne (198 000 demandes), qui était en tête depuis 2013.

L'Allemagne a enregistré une chute de 73 % des demandes d'asile par rapport au record de 2016, à 198 000. Viennent ensuite l'Italie (127 000 demandes), la Turquie (124 000) et la France (91 000). 

Quel impact sur l'emploi ?

Pour la première fois, l'OCDE s'intéresse à l'impact de l'arrivée des réfugiés sur le marché de l'emploi des pays d'accueil. L'organisation s'attend à un accroissement de la population active "de l'ordre de 0,24 %" d’ici décembre 2020, mais jusqu'à 15 % sur certains segments, comme "parmi les jeunes hommes les moins qualifiés en Allemagne et en Autriche".

En Allemagne, l'OCDE n'exclut pas une augmentation du nombres de chômeurs d'environ 6 %. Dans les pays "où l'afflux de réfugiés est important", comme la Suède, l'Allemagne, ou encore l'Autriche, certaines catégories feront face à une concurrence plus marquée avec les réfugiés, notamment les hommes au faible niveau de formation.

Cela "pourrait entraîner une forte dégradation de l'opinion publique relative à l'impact moyen des réfugiés sur l'économie", explique le rapport cité par l'AFP.

La journée mondiale des réfugiés a été instaurée par L'ONU en 2001,  pour marquer le 50e anniversaire de la Convention de Genève de 1951 sur le statut des réfugiés, qui stipule notamment que "devant la persécution, toute personne a le droit de bénéficier de l'asile en d'autres pays".

Mais pour maintenir le système d'asile, "le soutien de l'opinion publique est indispensable", souligne le rapport, qui note déjà de nombreux signes de ce durcissement, en Hongrie et dans plusieurs pays scandinaves, coïncidant avec une globale poussée des populismes anti-migrants.

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